Alors qu'aucun grand championnat hors Allemagne n'aura encore repris, les Allemands ont décidé de relancer leur troisième division le 30 mai, a annoncé jeudi la Fédération (DFB). Obstacles et oppositions sont pourtant nombreux.
La troisième division allemande, au statut professionnel, est constituée d'une poule unique de 20 clubs. Elle dépend de la Fédération, alors que les deux premières divisions sont gérées par la Ligue. La D3 sera soumise au même protocole sanitaire que la Bundesliga et la D2, qui ont déjà repris le week-end des 16 et 17 mai, à huis clos. La tenue des matches dépendra aussi des avis des autorités politiques régionales, compétentes en Allemagne pour gérer les mesures de protection contre le coronavirus.
Si les clubs de l'élite, dépendants des droits TV, se sont plutôt serré les coudes pour obtenir une relance du championnat, la discussion a été beaucoup plus rude en D3. Certains, totalement privés d'entraînement pendant des semaines, dénoncent une parodie de compétition et une injustice sportive.
Le FC Halle, le FC Magdebourg et la lanterne rouge Carl Zeiss Iena ont notamment plaidé vainement pour un arrêt définitif de la saison, arguant que les confinements en vigueur dans leur région n'avaient pas permis aux joueurs de se maintenir en forme. La Thuringe, région de Iena, a interdit toute compétition sportive professionnelle jusqu'au 5 juin, ce qui obligera le club à disputer son premier match «à domicile» en réalité dans une région voisine.
Par ailleurs, alors que les deux premières divisions n'ont plus que 8 journées à disputer, il en reste 11 en D3, ce qui va obliger à faire disputer deux journées par semaine jusqu'au 4 juillet. A condition qu'aucune équipe ne soit placée en quarantaine pour cause d'infection au coronavirus. Or, au moins une équipe, le FC Kaiserslautern, a pour le moment interrompu ses entraînements collectifs après la découverte de trois cas positifs de coronavirus dans son effectif.
