Le plan révolutionnaire de Christian Constantin pour sauver le football suisse a fait réagir outre-Sarine. Les propositions du Valaisan ne sont pas réalistes selon Rolf Fringer.
Consultant à la rédaction alémanique de "Teleclub Sport", Rolf Fringer est revenu pour "Bluewin" sur les différentes propositions du président sédunois.
"Tu peux oublier les matchs de football en juillet avec spectateurs", déclare l’ancien sélectionneur de l'équipe de Suisse en réponse à l’arrêt complet de la saison actuelle et le recommencement de la suivante en juillet avec des spectateurs, proposés par CC.
"Pourquoi le gouvernement devrait-il permettre cela, alors que tous les autres événements majeurs doivent être annulés avant la fin du mois d'août ? Les organisateurs de festivals, par exemple, seraient offensés. C'est là que la solidarité est nécessaire", précise Rolf Fringer.
Dans son plan, Christian Constantin voudrait aussi boucler le championnat actuel rétroactivement au classement de la pause hivernale et de monter la Super League à douze équipes dès le mois de juillet.
"Avec une Super League à douze équipes, nous aurions encore plus de ces matches à huis-clos inqualifiables", développe l’Autrichien. Ce dernier ne voit qu'une seule solution possible: "Si les mesures d'hygiène le permettent et si la Confédération peut soutenir un peu plus le football professionnel, alors les matchs devraient reprendre à huis-clos à partir du 8 juin (ndlr: selon le dernier communiqué, le championnat ne reprendrait pas avant le week-end des 18, 19 et 20 juin) et la saison en cours devrait être terminée. De cette manière, la saison pourrait également être évaluée de manière équitable. C'est également très important pour la prochaine saison de Coupe d'Europe."
En outre, le consultant de "Teleclub Sport" voit, en cette période transitoire, une opportunité de changer le fonctionnement du modèle suisse. "Mes mots-clés: ajustements budgétaires, réductions d'effectifs et sacrifices salariaux. Cela pourrait aussi être une opportunité pour les jeunes joueurs en Suisse."
Et le problème des contrats des joueurs qui expirent à la fin du mois de juin? "C'est le plus petit problème dans la situation actuelle", déclare encore Rolf Fringer. "Ici aussi, la solidarité s'impose. L’important pour un footballeur professionnel est de pouvoir exercer à nouveau son métier."