En se déplaçant sur la pelouse de Young Boys pour son retour en Super League dimanche, Servette n'a pas la plus facile des tâches.
Seule approche possible: l'adaptation, après une saison à dominer la Challenge League. «Il faudra être pragmatique.» En conférence de presse vendredi, Alain Geiger a dit à sa manière que son équipe ne ressemblerait pas trait pour trait à celle de l'an dernier. Le Servette qui conservait la même approche quel que soit l'adversaire, à domicile comme à l'extérieur est forcément un peu révolu. «Nous devrons nous adapter en permanence et rapidement à la Super League», a lancé l'entraîneur des Grenat.
Tactiquement, cela sera donc un peu différent. D'un 4-4-2 en losange, les Genevois devraient passer à un 4-2-3-1 plus équilibré. «L'année passée, nous avons prouvé que nous étions capables de produire du beau jeu, convient Anthony Sauthier. Il est clair qu'en Super League, nous aurons moins le ballon et il nous faudra trouver d'autres solutions.» Quitte à abandonner ses principes: «L'intensité sera plus haute, les adversaires d'une qualité technique meilleure, poursuit le capitaine. Alors peut-être qu'il faudra parfois dégager loin et jouer les deuxièmes ballons. Mais je nous crois capable de bousculer n'importe qui.»
Le dilemme est évident pour Servette. Comment accepter d'abandonner un style de jeu séduisant mais risqué? «Il faudra oser, garder notre style», lance Geiger, non sans incertitudes. «Nous n'avons pas de repères à ce niveau, concède-t-il. Il faudra s'habituer au rythme, ne pas être trop naïf. J'espère qu'on puisse garder notre jeu.» Et son calme, histoire que tout ne vole pas en éclats après d'éventuels débuts mitigés.