Le maire de Liverpool, Joe Anderson, est anxieux. Il craint qu'une reprise de la Premier League, même à huis clos en raison de la pandémie de Covid-19, entraîne des rassemblements sauvages de supporters près d'Anfield.
«Même si les matches se déroulaient à huis clos, il y aurait plusieurs milliers de personnes qui se rassembleraient près d'Anfield», a estimé l'élu interrogé par la BBC.
«Il n'y a pas grand-monde qui respecterait ce qu'on leur demande et qui resterait à l'écart du stade. Beaucoup de gens viendraient pour faire la fête, donc je pense que c'est une idée mort-née», a-t-il ajouté.
La Premier League travaille actuellement sur un scénario baptisé «Project Restart» pour disputer les 92 matches de championnat restant et mener la saison à son terme.
Ce plan envisage notamment que les rencontres, réparties entre le 8 juin et le 27 juillet, se jouent dans un nombre de stades limités.
Mais la perspective pour les Reds de remporter leur premier titre de champion depuis 30 ans pourrait inciter ses supporters à ne pas respecter les mesures de distanciation sociale promues par le gouvernement.
Au terme du dernier match de Premier League disputé, le 9 mars dernier, Liverpool comptait 25 points d'avance sur le deuxième, Manchester City, avec 9 rencontres à disputer et donc 27 points à prendre.
«Je pense qu'il serait très difficile pour la police de maintenir les gens à l'écart et de faire respecter la distanciation sociale s'ils font la fête devant Anfield. Ce serait grotesque», a encore poursuivi Anderson, pour qui «la meilleure chose à faire est de clore la saison».
«Il n'en va pas que de Liverpool – ils ont clairement remporté le championnat (...) mais au final il s'agit de santé et de sécurité et de la vie des gens», a-t-il conclu.