Ligue des champions
Une demie qui promet: les Spurs peuvent-ils stopper l'Ajax ?

ATS

30.4.2019

Tottenham a la lourde tâche de recevoir l'Ajax Amsterdam mardi (21h00) en demi-finale aller de la Ligue des champions. Face à des Néerlandais qui émerveillent le continent, les Spurs devront rappeler qu'ils sont tout sauf des outsiders.

Les joueurs de l'Ajax restent sur de très grandes performances en Ligue des champions.
Les joueurs de l'Ajax restent sur de très grandes performances en Ligue des champions.
Keystone

L'Europe entière ou presque en rêve. Si glorieuse, si joueuse, si ambitieuse, la jeune équipe de l'Ajax s'est trouvé un public, prompt à l'envoyer en finale pour son esthétisme. Si la qualification se décidait sur un vote populaire, nul doute que les Néerlandais n'auraient aucune peine à rafler la mise après leurs performances de choix contre le Real Madrid en 8e de finale et la Juventus en quart. Les quelques réfractaires sont connus: on les trouve au coin d'un quartier de Londres, où une enceinte ultramoderne se dresse désormais. Il faut aller au nouveau White Hart Lane pour trouver la maigre faction d'opposition.

Oui, Tottenham existe. Et oui, Tottenham a des ambitions dans cette Ligue des champions. Surtout après avoir causé la perte de Manchester City il y a quinze jours au prix d'un match fou (défaite 4-3 au retour après avoir gagné 1-0 à l'aller). Il aurait donc tort de ne pas s'accrocher à ses espoirs de première. Jamais les Spurs n'ont atteint une finale Européenne, et cela fait 57 ans qu'ils attendaient un retour dans le dernier carré (éliminés par Benfica en 1962). «Je vis déjà un rêve en étant en demi-finale de Ligue des champions avec Tottenham», a souri Mauricio Pochettino en conférence de presse lundi. Avant d'expliquer en substance qu'il ne se voit pas de limites et qu'il lui importe de rêver en grand.

Et tant pis si les projecteurs ne sont pas braqués sur son équipe. Troisième de Premier League, le meilleur club londonien de la saison a l'habitude d'évoluer dans l'ombre des deux Manchester, de Liverpool ou encore d'Arsenal et Chelsea. Alors Mauricio Pochettino et ses hommes s'y feront. Sans négliger la compétition: «C'est une immense opportunité, se félicite l'entraîneur argentin. Cela n'arrive pas tout le temps, surtout pour un club comme le nôtre. C'est pourquoi nous devons montrer du respect, tant pour la compétition que pour l'adversaire.»

Les absences, un complexe?

Mais Tottenham n'est pas une petite équipe. Son style de jeu, mis en place depuis cinq ans par Pochettino, est apprécié et appréciable. Il est aussi robuste, avec un effectif stable, qui n'avait connu aucun mouvement majeur l'été passé. Cela a détonné et a été critiqué, mais cela n'a finalement pas eu de grande incidence. En fait, les Spurs n'ont pas grand-chose à jalouser à l'Ajax, si ce n'est – peut-être – un peu moins d'exotisme.

A moins qu'un contingent quelque peu décimé à l'aube de la demi-finale soit source de complexe. Car en plus de la blessure à la cheville de Harry Kane, Heung-Ming Son est suspendu pour le match aller, alors que Moussa Sissoko et Jan Vertonghen sont très incertains. Cela pèsera. «Mais si nous en sommes là où nous sommes, c'est parce que nous avons une grande équipe, refuse le coach. Nous le restons même dans cette situation. Nous sommes toujours prêts à nous battre, c'est pourquoi nous ne sommes pas inquiets.»

Subtile manière de rappeler que Tottenham a aussi un collectif très abouti. Au même titre que l'Ajax.

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