Ricardo Dionisio passera-t-il l'hiver ? La question est désormais posée après le revers concédé par le FC Sion à Tourbillon devant Neuchâtel Xamax.
Battus 2-1 dans un derby qu'ils n'auront jamais maîtrisé, les Sédunois basculent dans la crise au soir de cette 22e journée de la Super League. Ils ne comptent, en effet, plus que quatre points d'avance sur leurs adversaires du soir et sur le FC Thoune qui s'est imposé 1-0 à Bâle grâce à une équipe dont l'entraîneur – Marcel Koller – se trouve également sur un siège éjectable.
Le FC Sion devra donc se battre contre la relégation. Sa marge, aujourd'hui, apparaît infime. Face à Neuchâtel Xamax, l'agressivité déplacée de Xavier Kouassi, expulsé à la 55e minute alors qu'il aurait dû l'être déjà à la 9e pour une faute grossière sur Gaëtan Karlen, a parfaitement illustré le désarroi qui celui du FC Sion en ce début d'année. Et on voit mal comment un entraîneur novice comme Ricardo Dionisio pourrait insuffler à cette équipe cette force de caractère qui lui fait cruellement défaut depuis des mois.
L'absence de Bastien Toma, son meilleur élément qui était blessé, a pesé lourd. L'international M21 aurait pu mettre un peu d'ordre dans le jeu sédunois. On ne peut, ainsi, affirmer que le retour en grâce d'Alex Song, titularisé pour la première fois depuis le 26 octobre, fut payant.
C'est donc à onze contre dix que Neuchâtel a arraché la victoire. A la 82e, Arbenit Xhemajli a su exploiter les largesses du marquage adverse pour battre de la tête Anton Mitryushkin. Cette troisième victoire de la saison n'est pas imméritée. L'ouverture du score de Raphaël Nuzzolo à la 33e minute après une entame laborieuse a apporté une certaine sérénité à l'équipe. Héros du maintien de l'an dernier, Serey Dié apporte à nouveau cette rigueur et cette grinta qui peuvent faire toute la différence. Le retour à la Maladière de l'Ivoirien fut une mesure très heureuse.
Ridge Munsy a offert la victoire au FC Thoune au Parc Saint-Jacques sur une rupture à la 79e minute. Avec trois victoires en quatre matches depuis la reprise, les Bernois reviennent pratiquement de nulle part après une première partie de saison catastrophique. Dans le camp bâlois, le titre semble une utopie. Peut-il vraiment revenir à une équipe qui a perdu quatre de ses cinq derniers matches ?
