Young Boys a ouvert sa saison mardi, avant la reprise de la Super League contre Servette dimanche. Le champion de Suisse a beaucoup bougé pendant l'été, mais conserve ses ambitions.
Le calme règne encore au Wankdorf. La tristesse aussi, où un mémorial en hommage à Florijana Ismaïli, internationale suisse de YB décédée le 29 juin dernier, a été improvisé au pied de tribunes qui ont tant vibré depuis deux ans. Dès dimanche, l'esplanade du Stade de Suisse est appelée à remuer à nouveau, pour la 1re journée du nouveau championnat.
Pourtant, double champion de Suisse en titre, YB ne repose pas que sur des certitudes. Rançon du succès, les pépites bernoises ont filé. Kevin Mbabu à Wolfsburg, Djibril Sow à Francfort ou Loris Benito à Bordeaux, alors que Steve von Bergen a tiré sa révérence.
Les pertes ont été compensées (Fabian Lustenberger, Vincent Sierro, Marvin Spielmann, Saidy Janko, etc), permettant de se relever assez facilement. «Mais nous n'avons pas forcément pris des joueurs répondant exactement aux mêmes profils que ceux qui sont partis», souligne Christoph Spycher. Pour le directeur sportif, «le groupe doit s'adapter, la hiérarchie va évoluer avec les nouveaux joueurs et les anciens qui doivent jouer un rôle plus important».
Bref, pas d'inquiétudes pour autant. Au mieux des inconnues, même si les Bernois entendent bien faire prospérer leur identité. «Nous voulons conserver nos principes, assure l'entraîneur Gerardo Seoane. Nous resterons offensifs, avec un jeu assez physique et tourné vers l'avant.» YB n'a donc pas prévu de révolution. Et cela devrait être également le cas en Super League, où l'équipe de la capitale demeure la principale favorite à sa propre succession.
Reste qu'après un premier aperçu l'an dernier, la Ligue des champions fait également des envieux. Young Boys disputera les barrages à la fin d'août contre un adversaire à déterminer. Deux matchs pour rêver à nouveau. «On veut tout faire pour y arriver, mais en tant que club suisse, qui plus est avec une nouvelle équipe, il faut deux fois dépasser ses limites», tempère Spycher. Avant d'embrayer: «Le but est bien sûr d'y retourner.»