Mondial 2022 Andrea Glauser ne boude pas son plaisir

ats

19.5.2022 - 13:14

Avec Sandro Aeschlimann, Marco Miranda et Dominik Egli, Andrea Glauser fait partie des néophytes du Mondial 2022 côté suisse.

Andrea Glauser veut prendre du plaisir en Finlande.
Andrea Glauser veut prendre du plaisir en Finlande.
KEYSTONE

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A 26 ans, le Fribourgeois du Lausanne Hockey Club compte bien profiter de ce premier rendez-vous international.

Comme lors de chaque Championnat du monde depuis qu'il est en poste, Patrick Fischer ne se prive pas d'intégrer de nouveaux joueurs. En 2016, il avait par exemple convoqué Sven Andrighetto, Grégory Hofmann et Lino Martschini. Un an plus tard à Paris, ce sont Denis Malgin, Vincent Praplan ou encore Pius Suter qui avaient goûté pour la première fois à la joie d'un Mondial.

Et cette année, avec les renforts venus de NHL et d’AHL, les places restantes sont presque hors de prix. Jonas Siegenthaler, Janis Moser, Dean Kukan et Tobias Geisser prennent quatre des huit casiers. Conséquence, il ne reste plus que quatre slots pour les arrières de National League.

Parmi ces quatre défenseurs «made in Switzerland», on retrouve Andrea Glauser. Arrivé au LHC l'an dernier, le Singinois de 26 ans a cette fois-ci franchi toutes les étapes pour se retrouver dans les rangs des élus. Et lorsque l’on sait que des défenseurs comme Raphael Diaz, Romain Loeffel ou encore Santeri Alatalo ont dû rester en Suisse, cela donne une idée de la performance du Fribourgeois.

Tout donner, tout le temps

«Je ne peux pas vraiment dire que j'ai été surpris, commente Glauser à propos de sa sélection pour le Mondial. A la fin, c'est le choix du coach. Heureusement que cette fois ce n'est pas moi qui ai dû faire mes valises et rentrer au pays. Après, je ne réfléchis pas trop à qui peut ou pouvait encore venir, comme par exemple Roman Josi. J'essaie de tout donner sur la glace, aussi à l'entraînement, parce que c'est ce que demande le coach.»

Aligné aux côtés de Tobias Geisser, Glauser endosse plutôt le costume de défenseur offensif du binôme. Auteur d'un quadruplé la saison dernière avec Lausanne, l'ancien Tigre devenu Lion possède un flair intéressant dans la zone adverse. Mais pas question pour autant de partir à l'abordage.

«Avec Tobias, on essaie d’abord de bien jouer dans notre zone, on verra par la suite, pondère celui qui a fait ses classes juniors à Fribourg. Mais Fischi veut que j'aille en zone offensive, que dès que les attaquants se projettent je sois là pour les soutenir. Seulement, c'est parfois dur de trouver assez d'énergie pour donner un coup de main aux attaquants lorsque tu travailles très fort dans ta zone. Et si ça revient de notre côté, on doit pouvoir réagir. Mais il veut que je crée des choses offensivement. De mon côté, je me concentre sur la défense et si j'ai assez de forces, je pars soutenir l'attaque.»

Travail récompensé

Jeune papa, Andrea Glauser a les pieds sur terre et la tête sur les épaules. Ce premier Championnat du monde, il tient à le vivre au mieux en aidant son équipe à aller le plus loin possible: «C'est quelque chose de spécial. Ca montre aussi comment je travaille. Je crois que j'ai pas mal bossé ces 3-4 dernières années, où j'ai souvent fait la préparation avant de me faire couper vers la fin. Je suis tellement content d'être là et je profite à fond.»

Si selon lui le fait d'avoir changé de club ne lui a pas fait franchement changé de statut, le joueur du LHC reconnaît que l'environnement vaudois se veut plus propice à la progression: «Même si j'ai beaucoup joué à Langnau, il y a davantage de bons joueurs à Lausanne. Alors on peut échanger et demander des conseils. Il y en a beaucoup si on pense à Frick, Genazzi, Heldner, Gernat ou Barberio. On a vraiment une bonne défense.»

Le souvenir de 2015

Très attachés à leurs routines, certains joueurs de l'équipe, dont Glauser, ont eu l’impression de repartir près de sept ans dans le passé. «Le truc drôle, c’est qu'en M20 pour le Championnat du monde 2015/16 on était déjà ici dans la même patinoire et dans le même hôtel, se souvient-il. C'est plutôt marrant et cool de revenir avec les plus grands. En plus il y a pas mal de joueurs aujourd'hui qui faisaient partie de cette équipe comme Malgin, Hischier, Meier, Suter, Siegenthaler, Riat et Thürkauf.»

Proche de Christoph Bertschy, Andrea Glauser partage sa chambre avec son pote, mais il adore passer du temps avec ses autres coéquipiers: «La Suisse n'est pas un grand pays et de toute façon on se connaît tous plus ou moins. En tout cas, ça me fait à chaque fois plaisir de croiser des gens en équipe de Suisse. Ca change du club. Je connais forcément très bien Christoph parce que j'ai joué avec lui à Lausanne, mais avec Tristan on se connaissait aussi parce qu'il a joué avec mon frère. On rigole bien avec lui.»

Bertschy, Scherwey, y a-t-il une connexion fribourgeoise privilégiée? «Non, non, conclut-il avec un large sourire. Nous, nous côtoyons tout le monde parce que nous pouvons parler en allemand et en français. On n'est pas comme ça! On fait surtout en sorte que tout le monde rigole. Il faut rester unis et ne pas se disperser, et nous ferons un bon Championnat du monde.»