Mondial de hockey La Suisse pour faire comme au Danemark il y a six ans ?

jfd, ats

24.5.2024 - 15:58

La Suisse s'apprête à affronter le Canada samedi (18h20) en demi-finale du Championnat du monde à Prague. Battus 3-2 en phase de poule, les hommes de Patrick Fischer veulent prendre leur revanche.

Canadiens et Suisses se retrouvent six jours après s'être affrontés.
Canadiens et Suisses se retrouvent six jours après s'être affrontés.
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Keystone-SDA, jfd, ats

La Suisse a obtenu jeudi à Ostrava le droit de disputer la cinquième demi-finale de son histoire lors d'un Mondial. Elle a perdu celles de 1992, année de l'introduction des quarts de finale sous la forme que l'ogn connaît, et de 1998 à Zurich, mais a remporté les deux dernièrs en 2013 à Stockholm et en 2018 à Copenhague.

Au Danemark justement, la troupe de Patrick Fischer avait réalisé un match plein contre le Canada de Connor McDavid. La Suisse l'avait emporté 3-2 en limitant l'impact du centre d'Edmonton à un assist. Tristan Scherwey avait ouvert la marque, puis Grégory Hofmann et Gaëtan Haas avait ajouté deux réussites en power-play.

Le Fribourgeois et le Biennois sont encore de l'épopée en Tchéquie, tout comme Roman Josi, Dean Kukan, Michael Fora, Sven Andrighetto, Kevin Fiala, Nino Niederreiter, Reto Berra et Leonardo Genoni. Et si l'on remonte à 2013, Josi, Niederreiter et Berra étaient présents, ainsi qu'Andres Ambühl.

Intensité et vitesse

Cette liste de joueurs présents il y a six ou onze ans, Patrick Fischer ne la conserve pas précieusement dans un coin de son esprit. Bien au contraire. Pour le sélectionneur zougois, il n'y a pas lieu de comparer les formations à six ans d'intervalle: «Les équipes sont complètement différentes. Ce qui ne change pas en revanche, c'est que le Canada possède chaque fois une super équipe. Je m'attends à une rencontre avec beaucoup d'intensité et de vitesse. Il faudra que l'on soit meilleur dans le fore-checking que lors de notre précédente rencontre face à eux.»

Si la comparaison avec 2018 ne le convainc pas, quid du premier duel face à la sélection d'André Tourigny ? La Suisse s'était inclinée 3-2 dimanche dernier lors de la phase de poule pour son unique défaite dans le tournoi jusqu'ici.

Alors qu'elle menait 2-1 dans le deuxième tiers et qu'elle semblait prendre un petit ascendant psychologique sur son adversaire, la Suisse avait concédé deux buts en infériorité numérique après que Kevin Fiala a pris une pénalité de cinq minutes avec un retour prématuré aux vestiaires pour un coup de genou sur un Canadien.

La défaite ? Une bonne leçon

«Je crois que c'était une leçon très importante pour nous, estime Patrick Fischer. On a vu ce qui peut se passer quand on perd notre concentration. Ce fut le cas pendant une dizaine de minutes et on a vu le résultat.»

Excellente à 5 contre 5, la Suisse n'a encaissé que quatre buts dans cette phase de jeu: un contre la Norvège à l'occasion du match inaugural et trois contre les Autrichiens dans un match un peu fou. Depuis, l'assise défensive fait merveille. Sur les six derniers matches, elle n'a pris que six buts, tous en infériorité numérique.

De quoi donner des soucis au coach ? «C'est toujours un thème important, note Fischer. On sait que le jeu en infériorité numérique est essentiel à ce moment de la compétition. Mais je trouve que contre l'Allemagne nous avons été bons. Alors certes, on prend ce but de Kahun à 4 contre 5, mais c'est après un engagement et on aurait pu l'encaisser à égalité numérique de la même manière. Il est évident que contre le Canada les situations spéciales seront très importantes et on doit faire mieux qu'en quarts en power-play.»