Encore raté! La Suisse a été battue 4-3 par la Suède au Championnat du monde à Bratislava.
Il n'a une fois encore pas manqué grand-chose. Mais comme depuis la finale du Mondial en 2013, la Suède a eu raison de la Suisse d'un souffle.
Il y avait des relents de revanche à Bratislava entre les deux finalistes de l'an dernier. Du côté suisse, bien entendu, depuis la défaite de Copenhague aux tirs au but. Mais l'Histoire est sans pitié pour les Helvètes.
Au cours des 18 dernières années, la Suisse n'a battu la Suède qu'à deux reprises dans un grand rendez-vous (Championnat du monde ou JO). C'était en 2008 à Québec et en 2013 à Stockholm lors du premier match de l'épopée argentée.
Dans une ambiance survoltée laissant penser que Bratislava était non pas la capitale de la Slovaquie, mais bien celle d'un hypothétique 27e canton suisse, les supporters helvétiques ont poussé leur équipe. Les Suisses ont pris cette belle habitude de regarder leurs adversaires dans les yeux, «petits» ou «grands». Ils l'avaient démontré à Copenhague, ils l'ont répété à Bratislava.
Sven Andrighetto a lancé la sélection de Patrick Fischer de manière idéale à la suite d'un excellent travail préparatoire de Gaëtan Haas. La Suisse et Reto Berra ont finalement cédé à la 19e sur le deuxième power-play suédois. Les Scandinaves n'ont pas perdu de temps après avoir remporté l'engagement. Il ne leur a en effet fallu que 3 (!) secondes pour tromper le portier de Fribourg-Gottéron via une déviation d'Alexander Wennberg.
Tout s'est ensuite emballé entre la 26e et la 29e avec deux équipes se rendant coup pour coup. Passé en tête sur une réussite de Nylander, les Suédois ont capitulé sur un but de Genazzi à la 28e, après un superbe effort de Josi. Malheureusement, un relâchement coupable dans l'enchaînement a permis aux Suédois de reprendre les devants. Dommage que les Helvètes n'aient pas pu tenir cette égalisation un peu plus longtemps.
Car les Suédois ont trop de talent pour ne pas profiter de la moindre ouverture offerte. Et c'est cette abondance qui rend la tâche des adversaires si difficile. Parce que lorsqu'une ligne tourne moins bien, c'est une autre qui se charge de vous punir. Les joueurs de Patrick Fischer n'ont pas retenu la leçon de la 29e et ont reçu le 4-3 (à la 52e) 80 secondes après être une fois de plus parvenus à niveler la marque par l'intermédiaire d'un très bon lancer de Haas, l'homme du match côté suisse.
Parmi les points à améliorer contre la Russie dimanche soir, on citera le power-play. Les attaques à cinq ont créé des choses, mais il a manqué un brin de réussite dans le dernier geste. Et Henrik Lundqvist a sorti son match en frustrant à plusieurs reprises les attaquants suisses.