Dopage
En pleine tempête, Nike stoppe l'Oregon Project

ATS

11.10.2019

Nike a annoncé la fin de l'Oregon Project. La marque a pris cette décision après la suspension la semaine dernière de l'entraîneur de ce groupe d'entraînement de très haut niveau, l'Américain Alberto Salazar, pour «incitation» au dopage.

Mark Parker: "J'ai pris la décision de mettre fin à l'Oregon Project."
Mark Parker: "J'ai pris la décision de mettre fin à l'Oregon Project."
Keystone

«Cette situation, ainsi que d'autres allégations infondées, perturbe de nombreux athlètes et les empêche de se concentrer sur leur entraînement et leurs compétitions», déclare le PDG du géant américain de l'équipement sportif, Mark Parker, dans un message interne à ses équipes. «J'ai donc pris la décision de mettre fin à l'Oregon Project.»

Plusieurs voix s'étaient élevées pour réclamer cette fermeture, dont celle de l'Américaine Kara Goucher, athlète du groupe entre 2004 et 2011. Elle avait élevé la voix contre les pratiques de Salazar dès 2013.

«Si j'étais Nike, je ferais venir de nouveaux entraîneurs et tournerais la page de cet Oregon Project, car il est clair que ses principes ne correspondent pas à ceux du sport propre et qu'il faut tout recommencer à zéro», a asséné Goucher qui a témoigné lors des deux audiences d'arbitrage qui ont mené à la suspension du sulfureux entraîneur par l'agence antidopage américaine (Usada).

Injections trop importantes d'acides aminés (qui favorisent la combustion des graisses), expériences avec de la testostérone, documents médicaux falsifiés... l'USADA a mis au jour, après une enquête de six ans, une série de dérapages de l'ancien triple vainqueur du marathon de New York devenu entraîneur à succès.

L'affaire Salazar n'en finit plus de secouer l'athlétisme. Mardi, la fédération britannique a annoncé la démission de son directeur technique national, Neil Black, en poste depuis 2012. En 2013, cette même fédération avait confié un poste de consultant pour son programme d'endurance à Salazar, que Black avait qualifié de «génie».

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