Niccolo Bonifazio a marqué de son empreinte samedi la 110e édition de la classique Milan-San Remo. Le sprinteur italien a attaqué dans la descente de la Cipressa en prenant tous les risques. Au point de compter jusqu'à 20 secondes d'avance sur le peloton.
Certains cyclistes sont de véritables têtes brûlées. C'est assurément le cas de Niccolo Bonifazio. Le coureur de la formation Direct Energie a démontré, samedi, qu'il n'avait pas froid aux yeux sur les routes de la mythique classique Milan-San Remo.
A 20 km de l'arrivée, et après avoir franchi le sommet du Capo, le sprinteur italien a décidé d'attaquer dans la descente de la Cipressa. Et le moins que l'on puisse écrire, c'est que le natif de Coni (25 ans) a pris tous les risques.
En véritable régional de l'étape, Niccolo Bonifazio a adopté des trajectoires autant périlleuses que parfaites sur les routes de la "Primavera". Grâce également à une très bonne position aérodynamique, l'ancien membre de la Bahrain-Merida a pu reprendre jusqu'à 20 secondes au peloton... et s'est même offert le luxe de dépasser une moto.
Une performance impressionnante mais insuffisante pour s'imposer sur cette 110e édition. Repris au pied du Poggio, le Transalpin n'a rien pu faire face au futur vainqueur français, Julian Alaphilippe.
Mais l'essentiel était ailleurs pour le petit frère de Leonardo. "J’avais toujours rêvé d’attaquer lors de la descente de la Cipressa sur Milan-San Remo. C’est à 10 km de chez moi. C’est mon gymnase, mon bureau. J’y suis tous les jours. Dans la descente, j’attendais le virage suivant, j’étais vraiment concentré, mais je n’avais pas peur. J’accélérais dans les virages pour revenir à une vitesse élevée. Je connais mes limites et je suis bon en descente. J’ai atteint 85 km/h en ligne droite et j'ai à peine freiné deux ou trois fois. Sur les courses, tu n’as pas vraiment besoin de freins", a-t-il confié à la Gazetta Dello Sport.
Une philosophie toutefois peu conseillée pour les cyclistes du dimanche...