Paris-Roubaix L'émouvante histoire de ce cycliste qui ne voulait pas abandonner

Vincent Rigolet

11.4.2018

Siskevicius passe la grille du vélodrome avec l'aide d'un bénévole.
Siskevicius passe la grille du vélodrome avec l'aide d'un bénévole.
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Relégué à 30km du vainqueur, Evaldas Siskevicius est allé au bout de son histoire avec Paris-Roubaix, pour la beauté du sport. 

Le combatif du jour, c'est lui. Sur cette édition du Paris-Roubaix, Evaldas Siskevicius s'est retrouvé en dernière place, poursuivi par la voiture-balai. Souffrant d'une bronchite depuis Paris-Nice, le coureur est diminué,  mais il refuse d'abandonner, alors que la fourgonnette derrière lui se remplit au fur et à mesure de coureurs jetant l'éponge.

C'est une course contre la montre qui débute. Il faut terminer rapidement car les routes vont être rouvertes à la circulation. Siskevicius crève, la roue arrière, la poisse. Mais il n'abdique toujours pas. La voiture de son directeur de course est sur la dépanneuse, tant pis, il change sa roue tout seul et repart.

Le directeur technique de Paris-Roubaix, Thierry Gouvenou, prend la décision de clore la course. Informé par le conducteur de la voiture-balai, le cycliste ne rend pas les armes, il va au bout de son effort, il veut finir.

La caravane passe et le Lituanien finit seul. Arrivé au vélodrome il trouve la porte close. Un bénévole lui ouvre et Evaldas Siskevicius fait son tour et demi de stade, un stade vide, mais peu importe. Il est 18h13, Sagan a remporté la course depuis plus d'une heure. Mais l'enfer du Nord a un goût d'achevé pour Siskevicius, c'est ça la magie du sport; aller au bout de soi-même.

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