Auteur du triplé Championnat/Coupe de Suisse/SBL Cup en 2018, Fribourg Olympic est le grand favori à sa propre succession dans une LNA qui reprend ses droits samedi.
Auteur du triplé Championnat/Coupe de Suisse/SBL Cup en 2018, Fribourg Olympic est le favori à sa propre succession dans une LNA qui reprend ses droits samedi. Les Lions de Genève, surtout, Union Neuchâtel et Monthey nourrissent également des ambitions légitimes.
Olympic n'a pas (encore) la tête à ça. Le club le plus titré de Suisse est pour l'heure occupé sur le front de la Ligue des champions, et il est d'ailleurs "au repos" pour la 1re journée du championnat national. Et il sera quoi qu'il advienne engagé jusqu'à la fin de l'année civile sur la scène européenne, en Europe Cup s'il échoue en Ligue des champions.
La même ossature
La formation du président Philippe De Gottrau est cependant bien l'équipe à battre. Elle a les moyens de gérer un calendrier qui s'annonce dans un premier temps chargé. Le coach Petar Aleksic dispose de deux cinq compétitifs. Ses cadres pourront qui plus est très certainement se concentrer sur les compétitions nationales au printemps, dans le "money time" de la saison.
Le staff technique fribourgeois a bien négocié cet été de tous les dangers. L'attrait de la Coupe d'Europe et l'attachement à un club de tradition ont sans doute joué un rôle dans le choix de poursuivre l'aventure des très convoités Babacar Touré et Dusan Mladjan, lesquels ont toutefois bénéficié d'une augmentation de salaire après le triplé.
L'ossature de l'équipe est d'ailleurs quasiment identique avec la reconduction des contrats du capitaine Chad Timberlake et de l'ailier-fort Natan Jurkovitz. Le précieux Murphy Burnatowski et le prometteur Boris Mbala s'en sont allés, mais leur départ devrait être compensé par le retour d'Andre Williamson et l'arrivée de l'arrière international Florian Steinmann. La mayonnaise devrait donc prendre sans problème sous la férule du charismatique et bouillant Petar Aleksic.
Union ambitieux pour son 60e anniversaire
Derrière Olympic, deux outsiders se dégagent: Genève et Neuchâtel, qui ont respectivement subi la loi de Fribourg en finale (4-1) et en demi-finale (3-0) des play-off ce printemps. Le président Imad Fattal est à nouveau parvenu à mettre sur pied un effectif capable de jouer la gagne du côté du Pommier. Indispensables, les internationaux Marko Mladjan, Arnaud Cotture et Roberto Kovac sont ainsi toujours là. Tout comme l'Américain Markel Humphrey.
Le nouveau meneur US Derrick Colter a quant à lui déjà prouvé sa valeur, inscrivant 23 points face à Lugano en Supercup samedi dernier (succès 94-77 pour les Lions). Le coach Vedran Bosnic aura deux autres renforts américains à disposition, l'intérieur James Padgett (2m03) et l'arrière Terry Smith (32 ans), qui connaissent le championnat de Suisse. De quoi espérer briser l'hégémonie fribourgeoise.
Ambitieux pour son 60e anniversaire, Union Neuchâtel a également construit une équipe de premier plan. L'entraîneur Niksa Iksabavcevic peut s'appuyer sur l'arrière international Brian Savoy, le remuant Westher Molteni ou les Américains Jared Berggren et Isaiah Williams. Le public de la Riveraine pourra aussi voir à l'oeuvre l'attraction du championnat, l'Australien Matur Maker (20 ans, 2m08), qui rêve de NBA.
Le titre devrait se jouer entre Olympic, les Lions et Union. De son côté, Monthey démarre son opération reconquête après un exercice 2017/2018 cauchemardesque marqué par de gros ennuis financiers et l'arrivée d'un nouveau président (Yannick Buttet) et d'un nouvel entraîneur (Manu Schmitt). Le champion de Suisse 2017 doit se racheter, et il s'en est donné les moyens en engageant quatre nouveaux renforts étrangers ainsi que Boris Mbala.
Massagno en trouble-fête?
Les clubs tessinois devraient eux aussi pouvoir jouer les trouble-fête. L'effectif de Massagno a fière allure avec les arrivées de Slobodan Miljanic, qui évoluait à Olympic, et d'un ancien des Toronto Raptors (l'intérieur slovène Uros Slokar). La SAM semble même sur le papier capable de faire mieux que les Lugano Tigers, qui repartent pratiquement de zéro avec un nouveau trio d'Américains et un "nouveau" coach (Andrea Petitpierre, qui fait son retour chez les Tigers).
Les autres équipes batailleront avant tout pour faire partie des huit participants aux play-off, sans arrière-pensée puisqu'il n'y aura pas de relégation au terme de la saison. Boncourt, Pully Lausanne et les Riviera Lakers n'ont semble-t-il pas les moyens de rêver plus haut, pas plus que les deux formations alémaniques Starwings Bâle et Swiss Central.
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