Cent millions de dollars pour les différentes Fédérations, un calendrier international 2020 bouleversé... World Rugby a annoncé jeudi sa stratégie pour faire face à la pandémie de coronavirus qui a forcé l'arrêt de toutes les compétitions et mis en danger les tournées de l'été et de l'automne.
L'instance dirigeante a ainsi débloqué «un fonds de secours de 100 millions de dollars» pour venir en aide aux Fédérations en difficulté à la reprise de la compétition. «Ce fonds de secours sera disponible pour les Fédérations qui ont besoin d'un financement d'urgence immédiat, sous réserve que les critères appropriés soient remplis. Il est conçu pour aider le plus grand nombre de Fédérations», précise World Rugby dans son communiqué.
De nombreux pays sont ainsi au bord du gouffre économique face à la pandémie. Rugby Australia, qui craint d'énormes pertes financières estimées à près de 70 millions d'euros, a ainsi mis les trois-quarts de son personnel au chômage partiel. Les All Blacks ont, eux, accepté un gel de 50% de leurs revenus en raison de l'arrêt des compétitions, gelant ainsi une somme de 25 millions de dollars néo-zélandais (14 millions d'euros), correspondant à la moitié des revenus restant à percevoir par les joueurs jusqu'à la fin de l'année. Les joueurs professionnels gallois et écossais ont eux aussi accepté une baisse de salaire.
Par ailleurs, World Rugby continue de discuter avec les Six nations (France, Ecosse, Irlande, Pays de Galles, Italie, Angleterre) et la SANZAAR (Argentine, Nouvelle-Zélande, Australie, Afrique du Sud) afin d'organiser «la mise en place d'un calendrier de compétitions internationales viable pour 2020, sous réserve de l'avis du gouvernement et des autorités sanitaires compétentes».
«Cela inclut une probable refonte à court terme du calendrier international de rugby, en optimisant les possibilités de compétition pour les Fédérations et les ligues nationales. Par prudence, la planification d'autres scénarios tient compte d'un environnement de compétition dans lequel les voyages à travers l'hémisphère pourraient ne pas être possibles et, dans le pire des cas, dans lequel aucun rugby international n'est possible cette année», explique World Rugby.