Alexis Pinturault
Alexis Pinturault: "J'ai la rage et l'impression de me faire berner"

Teleclub NL

10.2.2020

Après la course de Chamonix, le Français Alexis Pinturault a vivement critiqué le nouveau déroulement du slalom géant parallèle et a appelé la FIS à réagir. 

Pour la saison 2019/2020, la Fédération internationale de ski (FIS) a décidé d'innover le règlement des slaloms parallèles. Alors que les qualifications se déroulent toujours en deux manches, il n’y en a plus qu’une seule dès les huitièmes de finale. De plus, le tracé (rouge ou bleu) est attribué grâce à un tirage au sort.  

Une nouvelle formule qui ne plaît absolument pas à Alexis Pinturault. Le Français trouve injuste que certains skieurs soient avantagés selon le tracé. En effet, lors du slalom géant parallèle de Chamonix dimanche - remporté par Loïc Meillard devant Thomas Tumler -, le parcours bleu s'est montré plus rapide que le rouge et a vu les trois quarts des spécialistes des épreuves techniques s'imposer dessus. 

Une inégalité qui a fait bondir le skieur de Courchevel - 13e dans la station haute-savoyarde - sur son compte Twitter à l'issue de la course: "Aujourd'hui j'ai la rage et l'impression de me faire berner... Nous, les athlètes, sommes pris pour des pions d'un spectacle et non acteur d'un sport! Depuis quand en sport la chance prend le dessus sur la performance? Et la dangerosité du format, on en parle?"

Dans un second message, le vainqueur de trois petits globes de cristal en combiné a également interpellé et critiqué la Fédération internationale de ski (FIS). Il a appelé la plus haute instance du circuit à prendre en considération l'avis des coureurs. "Mais surtout la FIS, quand est-ce que la parole des athlètes sera-t-elle prise en compte?", s'est interrogé Pinturault. 

Ce n'est pas la première fois que "Pintu" se plaint du déroulement du parallèle. Le Français de 28 ans avait déjà fait part de sa frustration avant l'étape de Chamonix. "L'équité est presque impossible à trouver dans notre sport, sauf à courir sur des formats plastiques, des terrains sur estrade qui assureraient un même profil exactement. On ferait mieux de mettre plus de moyens et d'argent sur les classiques", avait-il alors pesté. 

Un point de vue qu'a également partagé le Norvégien Henrick Kristoffersen. L'actuel leader du classement général a retweeté le message de son homologue en ajoutant simplement un "totalement d'accord." 

Reste à savoir si la FIS fera marche arrière dans cette discipline - dont le globe de cristal est revenu à Loïc Meillard après seulement deux épreuves - face aux nombreuses critiques des acteurs du cirque blanc.  

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