Anterselva
Biathlon: Une grande première pour la Suisse?

ATS

11.2.2020

Les Mondiaux d'Anterselva permettront-ils à la Suisse de ramener sa première médaille de l'histoire? Il est permis d'espérer, notamment avec le relais dames.

Lena Häcki, Aita, Selina et Elisa Gasparin rêvent d'une médaille en relais.
Lena Häcki, Aita, Selina et Elisa Gasparin rêvent d'une médaille en relais.
Keystone

«C'est magnifique ici, l'ambiance est toujours super, ainsi que la météo», jubile Lena Häcki. Les Suisses se réjouissent de ce grand rendez-vous, et ils se sentent à Anterselva presque comme à la maison. Contrairement à des athlètes d'autres pays, ils ne sont pas gênés par l'altitude de 1600 mètres. Ils s'entraînent en effet à une hauteur quasi similaire au centre national de Lenzerheide.

Jamais encore la Suisse n'a pu obtenir une médaille aux championnats du monde, même lors des cinq éditions précédentes dans la station italienne. Mais cette fois, un vent d'optimisme souffle légèrement parmi la délégation helvétique.

Trois fois sur le podium cet hiver

«J'aimerais une médaille en relais. C'est incroyablement beau de partager un succès avec ses coéquipières», lâche Lena Häcki, qui fera équipe avec les trois soeurs Gasparin, sot Selina, Elisa et Aita. Lors de trois des quatre relais de l'hiver en Coupe du monde, le quatuor suisse a fini sur le podium...

Mais avant ce rendez-vous attendu samedi 22 février, huit épreuves auront été courues. Et Lena Häcki (24 ans) voire Selina Gasparin (35 ans) peuvent nourrir quelques espoirs de médaille si tout se passe bien, ce qui n'est jamais évident dans une discipline aussi complexe.

La native d'Engelberg est montée cet hiver pour la première fois de sa carrière sur le podium en Coupe du monde, avec un troisième rang au Grand-Bornand. Seule Selina Gasparin y était parvenue auparavant, avec trois podiums entre 2013 et 2016, sans oublier une médaille d'argent aux JO de Sotchi en 2014.

L'importance du tir

«Evidemment, on se met ensuite un peu plus de pression. Mais il ne faut pas trop cogiter. Les grandes nations comme la Norvège, l'Allemagne ou la France doivent arriver sur le podium, alors que nous pouvons le faire», explique Lena Häcki.

Selina Gasparin disputera les Mondiaux pour la dixième fois. Elle avait effectué ses débuts à Anterselva en 2007, alors seule représentante suisse. «Cette saison, je n'ai pas réussi de bonnes courses en individuel. Celles qui ont été réussies ont concerné le relais», avoue la Grisonne. Comme Häcki, elle tient le rythme des meilleures sur les skis, et tout se joue au tir.

Le cercle des candidates aux divers titres est très élargi. En Coupe du monde, 17 filles différentes ont fini dans le top 3 en 13 courses. La Norvégienne Tirill Eckhoff, avec six victoires, sera sans doute l'une des favorites, tout comme l'Italienne Dorothea Wierer, qui évoluera à domicile.

Hiver difficile pour Weger

Côté masculin, Benjamin Weger (30 ans) traverse une saison difficile. Son approche différente dans la préparation n'a pas porté ses fruits. Une cinquième place en ouverture à Östersund et un douzième rang à Oberhof ont été ses deux seuls résultats probants.

«Je pensais avoir surmonté mon creux après la pause durant les Fêtes. Mais j'ai ensuite ressenti la fatigue après trois courses», explique le Valaisan. Il a fait une nouvelle pause avant une semaine intensive de stage à Lenzerheide. «Je me suis peut-être un peu trop entraîné. Ce serait exagéré de rêver d'une médaille», admet-il.

Les épreuves messieurs devraient proposer des duels alléchants entre le Norvégien Johannes Thingnes Boe, revenu récemment de sa pause paternité, et le Français Martin Fourcade. Mais celui-ci n'est généralement pas très à l'aise à Anterselva, où il n'a conquis que deux de ses 81 victoires en Coupe du monde.

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