Nouvelle star de l'équipe de Suisse de vitesse, Corinne Suter est très attendue ce week-end du côté de Crans-Montana. La Schwytzoise s'est dite heureuse de retrouver la piste du Mont-Lachaux. Interview.
Corinne Suter, si on vous dit Crans-Montana...
"Ça me rappelle de très beaux souvenirs, notamment le globe (ndlr : celui de la descente) que j'ai gagné ici après des courses incroyables dans une atmosphère tout aussi incroyable."
Vous évoquez l'atmosphère. Cette année, il n'y aura toutefois pas de public...
"Ça va effectivement être très spécial. Voir tout ce monde ici était simplement génial. Alors je compte sur vous (ndlr : les journalistes) pour donner de la voix et nous encourager (rires) !"
L'absence de public peut-elle toutefois être bénéfique pour vous, notamment au niveau de la pression ?
"Pour certaines skieuses, peut-être que oui. Personnellement, j'ai toujours réussi à faire abstraction du monde une fois que je suis en course. Finalement, c'est comme un entraînement, vous devez donc vous donner à 100% même s'il n'y a pas de public."
Deux descentes puis un Super-G vous attendent ce week-end. Appréciez-vous le fait d'enchaîner deux courses dans la même discipline sur la même piste ?
"L'avantage est que, si on commet une erreur sur la première course, on peut la corriger immédiatement. En plus, il y a une sorte de compétition interne, où vous voulez battre votre temps de la veille. C'est un sentiment qui me plaît."
Un mot sur cette piste du Mont-Lachaux. Comment jugez-vous les conditions ? Lara Gut-Behrami a dit que c'était un désastre...
"Si c'est un désastre ici, alors on ne peut plus faire de descente dans aucun autre endroit. Un énorme travail est toujours fait ici pour garantir une belle piste. Si on ne l'aime pas, je ne sais pas quelle autre piste on pourrait aimer."
On vit une saison particulière avec le coronavirus. En quoi cette pandémie influence-t-elle votre saison ?
"Franchement, quand je suis sur les skis, j'arrive à totalement oublier le virus. On doit certes se faire tester régulièrement, ce qui n'est pas toujours agréable, mais on a un énorme privilège. On peut en effet continuer à pratiquer notre métier dans le cadre de la Coupe du monde."
Pour l'athlète que vous êtes, y a-t-il des éléments positifs à retirer de cette crise sanitaire ?
"Durant le printemps, c'était plus calme que d'habitude au niveau des demandes des médias ou des sponsors. J'ai ainsi pu profiter de passer plus de temps avec ma famille, avec mon copain aussi. Le rythme était moins soutenu et j'ai pu me reposer, alors que d'ordinaire on n'arrête pas de courir."