Justin Murisier Justin Murisier : "Je ne vais pas pleurnicher avec ma 10e place"

Chris Geiger, à Adelboden

9.1.2021

Auteur d'une grosse faute sur le second tracé du deuxième géant d'Adelboden samedi, Justin Murisier a dû se contenter du 10e rang. Le Valaisan s'est toutefois dit satisfait de son week-end dans l'Oberland bernois. Interview.

Justin Murisier : "Il y a encore moyen de progresser un peu."
Justin Murisier : "Il y a encore moyen de progresser un peu."
Keystone

Justin Murisier, vous prenez la 10e place de ce deuxième géant d'Adelboden. Est-ce que vous espériez mieux ?

"Au fond de moi, je m'attendais certainement à un meilleur classement après ma cinquième place de vendredi. Mais, d'un autre côté, si on m'avait dit il y a trois semaines avant Alta Badia que j'allais réussir un Top 10 ici à Adelboden, j'auras signé tout de suite. Je ne vais donc pas pleurnicher avec ma dixième place. Je fais une grosse faute sur le haut en deuxième manche. Elle me fait perdre huit dixièmes. C'est dommage car, sans cette erreur, j'aurais pu me battre à nouveau pour un Top 5."



Qu'allez-vous retenir de votre week-end ici dans l'Oberland bernois ?

"Je peux construire sur ce week-end, sur ces deux tops 10. Ce sont quand même de bonnes performances ici sur cette piste. Je dois prendre les jeunes que sont Loic (ndlr : Meillard) et Marco (ndlr : Odermatt) en référence à l'entraînement. Je dois aussi continuer à me battre. Globalement, il y a beaucoup de positif à prendre en vue des Mondiaux, où je disputerai mon prochain géant. En attendant Cortina, je ne pense pas disputer de course de Coupe d'Europe ou de course FIS. A l'inverse, je vais peut-être faire du Super-G ces prochains jours afin de prendre plus de départs la saison prochaine."

En analysant vos chronos, vous semblez avoir besoin de temps pour prendre le rythme. Partagez-vous ce sentiment ?

"C'est juste, c'est une bonne analyse pour les trois premières manches (ndlr : des deux géants de vendredi et de samedi) lors desquelles j'ai effectivement perdu du temps sur le début. Par contre, lors de la dernière, je me suis quasiment mis au tas dès la troisième porte. C'est dommage car j'ai globalement fait une super manche. J'avais prévu de ne pas faire trop de chemin sur les premières portes car j'avais perdu beaucoup de temps lors des trois premières manches. Malheureusement, je l'ai payé en faisant cette grosse faute. Mais je dois effectivement travailler la mise en action, les biceps (rires) !"



Comment allez-vous aborder cette longue période sans géant jusqu'aux Championnats du monde ?

"On a plutôt l’habitude car, après Sölden, on a aussi toujours un long creux. Il ne faut donc pas paniquer. On doit simplement travailler gentiment, préparer, construire et garder la bonne dynamique présente au sein de l'équipe. On va un peu se séparer avec le groupe puisque certains vont aller sur le slalom, d'autres sur la descente ou sur le Super-G, comme moi. On se retrouvera ensuite début février pour s'entraîner à nouveau ensemble et se préparer au mieux en vue des Mondiaux."

Finalement, quel est votre bilan provisoire après les six premiers géants de la saison ?

"Il y a effectivement plus de la moitié de la saison qui a été faite. Je voulais intégrer le Top 15 pour les Mondiaux : je suis actuellement 12e. Les objectifs suivent donc leur cours. Je suis content, mais je suis certain qu'il y a encore moyen de progresser un peu d'ici la fin de la saison."

Alexis Pinturault, vainqueur des deux géants :

  • "Gagner à Adelboden c'est le rêve de tout géantiste. Je suis donc très fier d'avoir pu gagner deux fois. Il s'agit d'une piste difficile, où il faut savoir skier intelligemment. On peut ainsi rapidement perdre du temps si on est trop gourmand. C'était loin d'être facile, notamment en deuxième manche où il faisait sombre. Il y a donc beaucoup de fierté. S'il ne fallait citer qu'un géant, ce serait celui-ci. Récupérer le dossard rouge de leader ? L'important sera de l'avoir en fin de saison, mais il est essentiel d'être au contact. On a bien bossé avec 'Head', notamment sur certains détails qui me permettent de mieux skier en géant. Odermatt est toutefois toujours là. Il est d'ailleurs presque toujours sur le podium, comme Zubcic. La bagarre pour le globe sera intense jusqu'au bout." (CGE)
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