Ski alpin Justin Murisier est prêt comme jamais

ATS

2.11.2017 - 12:36

Genève

Et si c'était la saison de Justin Murisier ? Revenu à un excellent niveau après avoir été longtemps freiné par les blessures, le Valaisan ne semble plus très loin de l'élite du géant, comme il tentera de le montrer dimanche à Sölden pour l'ouverture de la Coupe du monde 2017/2018.

Une chose est sûre, Justin Murisier n'a jamais été aussi affûté en début de saison. Et pour cause, il est enfin épargné par les soucis physiques, par ces blessures qui ont miné son début de carrière entre déchirures du ligament croisé du genou (2011 et 2012) ou douleurs récurrentes au dos.

Débarrassé des pépins de santé, le Bagnard a pu bénéficier d'une "vraie" préparation estivale. "Cela m'a changé des précédents été, lorsque je devais me contenter de faire de la rééducation", relève-t-il. "J'en ai profité pour beaucoup travailler, notamment sur l'aspect physique. C'est un domaine dans lequel j'ai encore une marge de progression, faute d'avoir vraiment pu m'y consacrer ces dernières années", reconnaît celui qui a sué tout l'été sous les ordres de Florian Lorimier, l'ancien préparateur de Didier Cuche.

Objectif podium

Plus fort que jamais, sûr de sa technique et dans la fleur de l'âge (25 ans), Justin Murisier semble mûr pour monter sur ses premiers podiums en Coupe du monde. Un palier qu'il a failli franchir à plusieurs reprises par le passé, et qui lui permettrait de donner une nouvelle dimension à sa carrière. Pour y parvenir, le Valaisan aurait aussi besoin d'un brin de réussite, lui qui a souvent été peu en veine avec les centièmes ou les conditions météo.

La logique voudrait toutefois que le no 1 suisse du géant monte enfin "sur la boîte", et pourquoi pas déjà dimanche à Sölden. "C'est une piste qui me plaît, et sur laquelle j'ai déjà montré de belles choses", rappelle celui qui, l'année dernière sur le glacier autrichien, pointait au 3e rang de la manche initiale avant de reculer à la 7e place finale. "J'ai vraiment hâte de franchir la ligne d'arrivée et de voir où je me situe", reconnaît-il.

"Un peu flippant"

Si Justin Murisier est si impatient, c'est aussi pour se rassurer sur le changement de matériel imposé par la Fédération internationale (FIS). Les skis de géant sont désormais davantage taillés - 30 m de rayon de courbure contre 35 m jusqu'ici -, de quoi peut-être rebattre les cartes dans la discipline. "C'est un peu flippant", confie le Valaisan."Il y a une année, je savais qu'un top 15 à Sölden était largement envisageable. Mais aujourd'hui, je me pose davantage de questions. Est-ce qu'une marque a trouvé quelque chose d'innovant ? Est-ce que certains coureurs ont mieux géré le changement ?", se demande-t-il.

Justin Murisier est d'autant plus inquiet qu'ils ne sont pas nombreux à skier avec le même équipementier que lui (Völkl). "Il y a donc un risque de partir dans la mauvaise direction. Heureusement, mes manches d'entraînement face à des coéquipiers skiant sur d'autres marques ont permis de me rassurer", raconte-t-il.

S'il affirme se plaire sur ces nouveaux skis, le coureur du val de Bagnes se réjouit également de ne plus autant souffrir du dos, la réduction du rayon de courbure permettant de moins solliciter cette partie du corps. "Avant, mon dos ne tenait plus après 4 ou 5 manches et je devais m'arrêter. Je peux dorénavant davantage m'entraîner", explique-t-il. "Il pourrait y avoir, en revanche, davantage de blessures au genou. Mais je l'accepte, cela fait partie de notre sport", souligne-t-il. Reste que le Valaisan touche du bois: enfin débarrassé des blessures, il compte désormais exploiter pleinement son talent.

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