Le géant messieurs des Championnats du monde de Cortina fait partie des épreuves où la Suisse possède les meilleures chances de médaille. Mais Marco Odermatt, Loïc Meillard, Justin Murisier et Gino Caviezel devront tout donner vendredi.
Si l'excitation dans le camp suisse est palpable, c'est parce que les quatre fantastiques du virage long ont tous connu la joie du podium cette saison. Gino Caviezel avait commencé l'hiver en trombe avec une 3e place à Sölden, Justin Murisier avait glané une 3e place en forme de victoire à Alta Badia et Loïc Meillard était monté en puissance à Adelboden avec là aussi un 3e rang, à l'occasion du deuxième géant dans la station bernoise.
Et puis il y a Marco Odermatt. L'esthète d'Hergiswil n'a plus quitté le top 4 de la discipline depuis le 2 février 2020 à Garmisch. Huit courses, cinq podiums dont quatre cette saison, et un succès retentissant à Santa Caterina. Avec Loïc Meillard, le Nidwaldien semble le plus à même de décrocher du métal dans les Dolomites. Brillant 4e de la descente, Odermatt a la confiance et le ski pour devenir Or-dermatt.
Très certainement le meilleur lors du parallèle, Loïc Meillard apparaît lui aussi en grande forme après ses médailles de bronze en combiné et dans le controversé parallèle. Le fait d'avoir déjà obtenu deux breloques permettra à celui qui avait fini 4e à Are en 2019 de skier plus libéré que d'autres.
Mais les deux hommes savent bien que s'ils font partie des favoris, deux autres athlètes sauront leur mener la vie dure. On pense bien évidemment à Alexis Pinturault et Filip Zubcic. Vainqueur des trois derniers géants, le Français doit mettre fin à une «malédiction» qui dure depuis les JO de Sotchi.
Quatre fois bronzé dans la discipline lors des cinq derniers grands rendez-vous, le skieur de Courchevel veut profiter de la retraite de Marcel Hirscher pour se parer d'or. Quant au Croate, il impressionne depuis sa 2e place à Adelboden en 2020. Vainqueur à Santa Caterina, auteur de quatre podiums cet hiver, Zubcic est mûr pour un exploit.
Reste encore un homme à ne pas négliger: le champion du monde en titre Henrik Kristoffersen. Même si sa saison en géant se veut aux antipodes de ses standards, le Norvégien demeure un monstre de combativité qui sait se sublimer dans ce genre de rendez-vous.
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