On pouvait croire qu'ils n'existaient pas... On a pourtant trouvé à Bâle un joueur ravi par la nouvelle formule de la Coupe Davis: Daniil Medvedev.
20e mondial, le Russe de 22 ans n'a pas signé la lettre des joueurs appelant au boycott de la nouvelle formule de la Coupe Davis instaurée par le groupe Kosmos de Gerard Piqué. "C'est drôle, la majorité des joueurs qui a signé cette lettre ne joue pas l'actuelle Coupe Davis. Je comprends mal comment ils peuvent boycotter une épreuve qu'ils ne disputent pas, explique le plus francophile des joueurs russes. C'est un peu bizarre pour moi."
Daniil Medvedev, lui, est un fervent partisan de la nouvelle formule. "Je veux jouer la nouvelle Coupe Davis. Et je peux vous annoncer que la Russie alignera une équipe très forte en février prochain en Suisse pour le match de qualification, annonce-t-il. Karen Khachanov et Andrey Rublev seront ainsi également de la partie. Cette nouvelle formule correspond à mes attentes. L'ancienne était trop contraignante. Ainsi, l'an dernier, nous avions dû jouer sur terre battue en plein air à Budapest le week-end qui précédait le tournoi indoor de Saint-Pétersbourg. L'enchaînement était tout simplement impossible."
Mais avant la Coupe Davis, il reste au Moscovite à bien terminer une année 2018 remarquable avec le gain de trois tournois (Sydney, Winston-Salem et Tokyo). Ce vendredi, il affrontera le prodige Stefanos Tsitsipas (ATP 16) pour s'offrir une chance de défier Roger Federer en demi-finale, deux semaines après leur affrontement de Shanghaï qui aurait pu tourner en sa faveur. "Je ne veux pas me projeter aussi loin, dit-il. Je prends juste match après match. J'ai gagné deux rencontres contre deux adversaires de valeur, Maximilian Marterer et Andreas Seppi. On verra bien ce qui se produira vendredi."
Ce quart de finale l'opposera à un homme qui a fêté dimanche à Stockholm le premier titre de sa carrière et qui dispute également le double à Bâle. Autant dire que l'avantage de la fraîcheur ira à Daniil Medvedev, lequel a fait le choix à 18 ans de partir s'entraîner à Cannes. "Ce n'était pas possible de progresser en Russie, expliquait-il à Shanghaï. Avec mes parents, on voulait trouver quelque chose en Europe et ma soeur habitait depuis deux ans dans le sud de la France."