Face aux silences des stars du tennis - Federer et Nadal en tête de liste - concernant les conditions de jeu à Melbourne, le Canadien Brayden Schnur est monté au front mercredi. Il a vivement critiqué le Suisse et l'Espagnol, en les qualifiants "d'égoïstes".
Alors que son coup d'envoi a été donné cette semaine, l'Open d'Australie tremble à cause des incendies qui ravagent le continent depuis deux mois. En raison de ces événements, les joueurs et joueuses déjà engagés cette semaine en qualifications ont fait face à des conditions de jeu extrêmes et à la limite du praticable.
La Slovène Dalila Jakupovic a notamment été contrainte à l'abandon après avoir été victime de quintes de toux et a failli s'évanouir. L'Australien Bernard Tomic a, pour sa part, reçu un traitement médical et de la ventoline car il avait des difficultés à respirer.
Néanmoins, les organisateurs du premier Grand Chelem de l'année ont affirmé et répété vouloir maintenir le tournoi malgré une qualité de l'air "très malsaine". Sachant que certaines rencontres se disputent en extérieur, plusieurs athlètes, qui craignent pour leur santé, ont alors critiqué cette décision. Et mercredi, c'est au tour de Brayden Schnur (ATP 103) de monter au front.
En lice cette semaine à Melbourne, le Canadien s'est également insurgé contre les responsables de la quinzaine australienne. Toutefois, le joueur de 24 ans est allé encore plus loin que ses compères dans sa réflexion.
«Roger et Rafa sont un petit peu égoïstes»
"Vous sentez que votre gorge est extrêmement sèche. Ce n'est pas du tout normal, sans parler des joueurs qui ont de l'asthme et qui sont très désavantagés désormais", a d'abord détaillé Schnur.
Le 103e tennisman mondial ne s'est cependant pas arrêté là. Pour lui, les stars du monde de la petite balle ronde doivent aussi sortir de leur silence. "La contestation doit venir d'en haut", a-t-il réclamé, avant de s'en prendre particulièrement aux deux joueurs les plus titrés en Grand Chelem.
"Roger (Federer) et Rafa (Nadal) sont un petit peu égoïstes, ils ne pensent qu'à eux et à leur carrière. Parce qu'ils sont proches de la fin, ils pensent à leur trace dans l'histoire de ce sport, mais pas au sport lui-même et à ce qui est bon pour lui. Ils doivent monter au créneau", a pesté le jeune canadien.
Reste à voir si le Maître - déjà critiqué par des militants écologistes la semaine dernière - sortira de son silence et utilisera sa "position privilégiée" pour soutenir ses homologues.