Naomi Osaka est la nouvelle patronne du tennis féminin. Déjà titrée en septembre dernier à New York, la Japonaise a enlevé l'Open d'Australie.
En finale à Melbourne, elle s'est imposée 7-6 (7/2) 5-7 6-4 devant Peta Kvitova après 2h27' de jeu. Ce succès lui assure d'occuper lundi la première place du classement WTA qui était détenue par Simona Halep.
Naomi Osaka a remporté une finale qui restera dans les annales comme celle de 2002, laquelle avait vu Jennifer Capriati gagner face à Martina Hingis après avoir écarté quatre balles de match. Pendant un quart d'heure, on a pu croire que Naomi Osaka épouse le tragique destin de Martina Hingis. A 7-6 5-3 0-40, elle devait, en effet, laisser filer trois balles de match pour accuser un véritable "burn out". La Japonaise perdait ainsi 18 des 22 derniers points de cette deuxième manche qui lui tendait les bras pour se retrouver contrainte de disputer un troisième set.
A nouveau parfaitement concentrée avec ce masque de la gamine boudeuse qui est si frappant, Naomi Osaka a signé le break au troisième jeu pour reprendre les commandes de la partie. Cette fois, elle ne les lâchait pas grâce à sa première balle et son coup droit qui ont fusé à la perfection dans cette fin de rencontre.
72e mondiale il y a une année, Naomi Osaka s'empare à 21 ans de la première place mondiale. Cette fille d'un Haïtien qui a tout sacrifié pour sa carrière présente une statistique presque édifiante: face à Petra Kvitova, elle a gagné un soixantième match de rang après avoir enlevé la première manche. On ne sait comment interpréter une telle série. Elle démontre toutefois que Naomi Osaka possède quelque chose en plus qui fait aujourd'hui toute la différence.
