Rafael Nadal a recadré Novak Djokovic lors d'une interview accordée à "La Voz de Galicia". Si un vaccin universel contre le coronavirus était développé et que l'ATP le rendait obligatoire, le Majorquin a déclaré que son grand rival serbe devrait alors s'y plier.
C'est une lapalissade: Novak Djokovic (ATP 1) et Rafael Nadal (ATP 2) ne partagent pas toujours le même avis. Ces derniers temps, la pandémie de coronavirus et ses répercussions sur le petit monde du tennis sont d'ailleurs venus le rappeler.
A l'arrêt depuis plusieurs semaines désormais, les circuits ATP et WTA reprendront-ils uniquement lorsqu'un vaccin contre le COVID-19 aura été trouvé? C'est une possibilité.
Le 19 avril dernier, le Serbe avait toutefois confié qu'il était contre une éventuelle vaccination. "Je suis le premier dans l'incertitude. Comment faire avec les voyages? Moi, personnellement, je ne suis pas pour les vaccins. Je n'aimerais pas que quelqu'un m'oblige à me faire vacciner pour voyager", avait alors déclaré "Nole" sur les réseaux sociaux.
Des propos qui n'avaient alors pas du tout plu au secteur médical. Rafael Nadal a pris le relais mardi du Dr. Boris Gojanovic - médecin du sport à l’Hôpital de La Tour - lors d'un entretien accordé au quotidien espagnol "La Voz de Galicia".
"Si l'ATP nous y oblige, alors nous devrons le faire"
Le "Taureau de Manacor" a ainsi glissé que son grand rival n'aurait peut-être tout simplement pas le choix. "Personne ne peut obliger personne. Chacun est libre. Mais si vous appartenez à un circuit qui a des règles, si celles-ci exigent que vous vous vacciniez pour protéger tous les autres, alors Djokovic devra se vacciner s'il veut continuer à jouer au plus haut niveau. Cela vaut pour moi aussi", a d'abord lancé l'Espagnol.
Puis de préciser et de développer le fond de sa pensée. "Si l'ATP ou l'ITF nous y oblige, alors nous devrons le faire. De la même façon, nous avons des restrictions quant à l'utilisation de nombreux médicaments pour des raisons évidentes de contrôles anti-dopage. Il faut juste suivre les règles", a encore souligné l'homme aux 19 titres en Grand Chelem.
Un recadrage propre en ordre du Majorquin, mais d'une logique implacable. Le ping-pong médiatique va-t-il se poursuivre? La balle est désormais dans le camp du "Djoker".