"Mon père me répète toujours de me concentrer sur ce que je peux faire. J'ai suivi ce conseil à la lettre au troisième set."
Les préceptes paternels ont du bon. Ils ont aidé Naomi Osaka à ne pas sortir du droit chemin dans une finale de l'Open d'Australie si riche en rebondissements.
"Je n'ai rien pu faire sur les trois balles de match du deuxième set. Petra a trop bien servi sur ces trois points, explique-t-elle. Après la perte de cette deuxième manche, je me suis efforcée de me concentrer sur ce qui ne dépendait que de moi, c'est-à-dire mon service." La Japonaise ne devait ainsi concéder qu'une seule balle de break dans la dernière manche, celle qui l'a menée à la consécration ultime.
A l'heure de devenir la nouvelle no 1, Naomi Osaka, qui n'était que 72e mondiale il y a douze mois, a bien sûr tenu à remercier son père Léonard, cet Haïtien qui a tout sacrifié à sa carrière. Sa soeur aînée Mari aussi, qui occupe la 324e mondiale. "Elle n'a pas cessé de me pousser, de me guider et de m'encourager".
Son coach enfin, Alexsandar Bajin, un ancien sparring partner de Caroline Wozniacki et de Serena Willams. "Il m'a surtout aidé à gagner en régularité en coup droit", glisse la nouvelle no 1 mondiale qui vit et s'entraîne en Floride à l'académie de Chris Evert.
Incapable de gagner le moindre tournoi en juniors et sur le Circuit Futures, Naomi Osaka ne compte que trois titres sur sa feuille de résultats: Indian Wells et l'US Open 2018, l'Open d'Australie 2019. Jamais une joueuse n'avait atteint la place de no 1 avec un palmarès aussi "modeste". Il devrait toutefois très vite s'étoffer.