L'Open d'Australie méritera-t-il dans deux semaines son surnom de «Happy Slam» ?
Considéré pour de bonnes raisons comme le plus beau tournoi du monde, l'Open d'Australie frappera ses trois coups ce lundi à Melbourne avec l'ambition d'offrir une parenthèse enchantée aux amoureux du tennis en ces durs temps de pandémie. Et de rappeler que l'Australie est sans doute le plus bel endroit sur terre pour s'adonner au sport.
Après une dernière alerte, ce cas positif d'un employé de l'un des hôtels officiels du tournoi qui a amené 507 personnes à se soumettre jeudi à un nouveau test pour le Covid-19, le directeur du tournoi Craig Tiley a assuré que le tournoi aura bel et bien lieu. Ancien coach de George Bastl, le Sud-Africain a dû toutefois composer avec deux contraintes pour mener son entreprise à bien: un report de trois semaines imposé par la quarantaine de quatorze jours à laquelle les joueurs ont dû se plier à leur arrivée en Australie et une jauge de 50 % pour les spectateurs.
Des interrogations brûlantes
Place donc au sport ce lundi avec de multiples interrogations brûlantes: Rafel Nadal deviendra-t-il le joueur le plus titré en Grand Chelem avec 21 victoires, devant Roger Federer ? Novak Djokovic réussira-t-il à cueillir un neuvième titre à Melbourne pour revenir à deux longueurs de Roger Federer et de Rafael Nadal ? Un troisième homme, le Champion de l'US Open Dominic Thiem ou le superbe vainqueur du Masters Daniil Medvedev, s'imposera-t-il face au Serbe et au Majorquin ? Serena Williams égalera-t-elle enfin les 24 titres de Margaret Court en Grand Chelem dans ce qui sera déjà sa onzième tentative ?
En l'absence de Roger Federer – le Bâlois n'avait pas manqué une seule édition de l'Open d'Australie depuis 2000..., Stan Wawrinka, tête de série no 17, portera sur ses épaules pratiquement tous les espoirs suisses si l'on sait que Belinda Bencic, apparemment à nouveau freinée par des blessures, part de trop loin pour espérer tenir son rang de tête de série no 11. A la recherche d'un titre depuis le printemps 2017, le Vaudois a-t-il, à bientôt 36 ans, les moyens de ses ambitions ? C'est aussi l'une des questions qui peut fasciner.
Objectif Djokovic pour Stan Wawrinka
Touché par le Covid-19 durant les Fêtes, Stan Wawrinka a, par mesure de prudence, mis la flèche à droite vendredi à l'heure d'affronter Jérémy Chardy en quart de finale de l'un des deux tournois de préparation de cet Open d'Australie. Après un dur combat contre l'Australien Alex Bolt, il n'a pas voulu prendre le risque d'enchaîner sur un deuxième simple dans la journée.
«Je ne suis pas au niveau qui devait être le mien à la veille de l'Open d'Australie», disait-il jeudi après son succès contre Mikhaïl Kukushkin lors de son premier match de l'année.
Stan Wawrinka devra toutefois très vite monter le curseur. S'il semble posséder une certaine marge sur son adversaire du premier tour, le Portugais Pedro Sousa (ATP 108), il se retrouvera très vite confronté à une opposition de qualité avec sans doute le Hongrois Marton Fucsovics (ATP 55) au deuxième tour et Milos Raonic (no 14) au troisième. Sans parler de Novak Djokovic en huitième de finale. Retrouver le Serbe une cinquième fois à Mélbourne... seize ans après leur premier affrontement dans le cadre des qualifications serait déjà une performance de choix de sa part.
Trois premiers tours délicats
Pour Henri Laaksonen (ATP 136), Belinda Bencic et Jil Teichmann (WTA 55), l'écueil du premier tour s'annonce redoutable. Le Schaffhousois affrontera l'Italien Salvatore Caruso (ATP 76) qui a déjà, contrairement à lui, goûté à un seizième de finale – à deux reprises – dans un tournoi majeur.
Quant à la Saint-Galloise, sa défaite 7-5 6-2 devant la Roumaine Soriana Cirstea (WTA 72) vendredi à Melbourne dans le cadre du Grampians Trophy signifie bien qu'elle doit redouter aujourd'hui n'importe quelle adversaire. A commencer par l'Américaine Lauren Davis (WTA 75) qu'elle est appelée à affronter lundi ou mardi.
Enfin, Jil Teichmann (WTA 57) retrouvera Cori Gauff (WTA 48) contre laquelle elle s'est inclinée 7/5 au jeu décisif lundi. En une semaine, la Catalane d'adoption aura-t-elle trouvé la clé pour battre la dernière merveille du tennis US ? Une interrogation de plus pour un tournoi si attendu.
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