Stan Wawrinka (ATP 66) a franchi le 2e tour du tournoi ATP de Doha et s'est ainsi hissé en quarts de finale. Le Vaudois s'est imposé 6-4 7-6 (7/3) contre le Chilien Nicolas Jarry (ATP 43), qu'il affrontait pour la première fois.
Le doute n'est plus permis ! Stan Wawrinka est pleinement de retour aux affaires en ce début d'année 2019. Ses deux victoires cueillies à Doha en moins de vingt-quatre heures sont, en effet, riches de promesses.
Mardi, le Vaudois s'est imposé 7-6 6-4 devant le Champion de Paris-Bercy Karen Khachanov (ATP 11). Mercredi, il a battu 6-4 7-6 le Chilien Nicolas Jarry (ATP 43), un joueur de 23 ans qu'il faudra surveiller cette année, pour s'offrir ce jeudi un quart de finale contre Roberto Bautista Agut (ATP 24), cet Espagnol dont la qualité de la réplique permet de situer parfaitement le niveau de votre jeu.
"Bautista Agut est un joueur totalement différent de Khachanov et de Jarry. Il joue du fond, il contre et il joue à plat, souligne Stan Wawrinka. L'affronter est toujours un véritable défi. Il s'agira de mon troisième match en trois jours. Il me tarde de savoir si je peux encore faire un pas en avant."
Un extrême rigueur
Les deux premiers accomplis au Qatar furent impressionnants. Face à Khachanov, Stan Wawrinka a enlevé un match vraiment emballant grâce notamment à ce revers le long de la ligne qui peut faire si mal. Face à Jarry, il a témoigné d'une rigueur qui a sans doute impressionné l'entraîneur du PSG Thomas Tuchel présent dans les tribunes. Il n'a pas concédé la moindre balle de break devant le Chilien. "Un adversaire vraiment difficile à manoeuvrer, avoue-t-il. Je peux vous l'assurer, il envoie du lourd au service. Heureusement, je suis parvenu à varier les effets pour le faire bouger. Cette victoire est, après celle de mardi, également une très belle victoire !"
Avant d'engager le fer à Doha, Stan Wawrinka n'avait pas voulu se fixer un objectif précis pour 2019. "Avec mon classement - ndlr: 66e - et après mes deux opérations au genou, je ne me sens pas le droit de dire ouvertement que je veux me qualifier pour le Masters, dit-il. Je ne peux pas oublier d'où je viens !" On ne le répétera jamais assez mais le fait de reprendre sa carrière après sa seconde intervention chirurgicale tient presque du miracle. "2018 fut une année de transition, compliquée à vivre aussi, poursuit-il. Il fallait que j'accepte de prendre du temps pour revenir."
Novak Djokovic dans la ligne de mire
Remarquable lors de la tournée estivale nord-américaine mais à bout de souffle en octobre en Asie, le Vaudois a pu mener une préparation qu'il qualifie d'"idéale". "Je me sens très fort physiquement. J'ai bien joué à l'entraînement, affirme-t-il. Je me sens capable de battre à nouveau les meilleurs." Il a commencé par le faire à Doha avec ce succès contre Karen Khachanov, l'homme qui avait estomaqué quatre joueurs du top-ten sur la route de son sacre à Bercy: John Isner, Alexander Zverev, Dominic Thiem et Novak Djokovic.
S'il s'impose contre Batista Agut, Stan Wawrinka aura peut-être droit à une demi-finale royale contre Novak Djokovic. Le no 1 mondial - "le joueur qui demeure pour moi le plus fort", précise Stan Wawrinka - a dû mouiller sa chemise pour éviter la défaite devant Marton Fucsovics (ATP 36), le vainqueur du dernier Geneva Open. Après la perte de la manche initiale, Novak Djokovic fut très heureux d'égaliser à un set partout sur une grossière erreur de jugement du Hongrois. Lequel ne devait jamais s'en remettre pour concéder un 6-1 sans appel dans la dernière manche.