«Ce fut une semaine formidable. Mon niveau de jeu fut remarquable. Et au bout, il y a ce dixième titre. C'est dingue!» Roger Federer était peut-être l'homme le plus heureux au monde dimanche.
«Jouer comme cela procure une immense envie, explique-t-il. Tu es devant au score. Tu peux lâcher tes coups. Tu es porté par le public.» Et au final, l'homme aux vingt titres du Grand Chelem a été rattrapé par ses émotions. «Le match a été rapidement plié. Je n'ai pas eu le temps sur le moment de penser à ce que représentent ces dix titres à Bâle. Et pas avant avec un quart de finale qui aurait dû m'opposer à Stan et la demi-finale contre Tsitsipas. J'ai conscience d'avoir écrit une page importante de ma carrière. Devant mes enfants, ma famille et mes amis.»
«Gagner dix fois les Swiss Indoors a quelque chose d'irréel, poursuit-il. L'idée au départ était de jouer les qualifications comme je l'ai fait en 1997 et peut-être le tableau principal. Mais pas de m'imposer à dix reprises».
On le sait, Roger Federer est, après ce «Stängeli», à six titres du record des 109 victoires de Jimmy Connors. «Je reste toujours sur ma position: je ne vais pas chasser ce record, lance-t-il. Ce lundi, je me réunis avec mon équipe pour réfléchir aux douze prochains mois. La possibilité d'égaler ou de battre ce record de Connors n'aura aucune influence sur ma programmation.»
Le prochain objectif de Roger Federer sera le Masters de Londres qui débute le dimanche 10 novembre. «Comme je n'ai pas gagné un seul titre du Grand Chelem cette année, ce Masters est sans doute devenu plus important, glisse-t-il. L'objectif est d'arriver à Londres en pleine possession de mes moyens. En pleine confiance aussi.» A bien lire entre les lignes, sa présence à Paris-Bercy où il doit en principe jouer mercredi apparaît improbable.