Les Swiss Indoors n'ont cessé de pleurer vendredi le forfait de Stan Wawrinka. Blessé au dos, le Vaudois n'a pas été en mesure de jouer son quart de finale si attendu contre Roger Federer.
Ce derby suisse annulé, le vendredi, la journée qui est traditionnellement la plus «riche» de la semaine, fut presque aussi triste qu'un jour lugubre d'hiver tant l'attente avait été immense. Ne s'était-on pas mis à croire que Stan Wawrinka, avec cette rage qui l'anime en cette fin de saison, pouvait, pourquoi pas, renverser la table, battre le maître des lieux qui n'a plus perdu depuis 22 matches à la Halle St-Jacques ?
Une idée à creuser
Roger Federer a tout de même foulé le court central. Il a profité d'un creux dans la programmation pour s'entraîner avec l'espoir bâlois Yannick Steinegger. Les spectateurs qui ont eu le bon réflexe de quitter les coursives du stade auront eu la chance de voir leur idole frapper quelques balles.
Mais on imagine l'immense frustration de tous ceux qui avaient commandé depuis des semaines leurs billets pour le jeudi et pour le vendredi pour applaudir Roger Federer. Après le forfait de Stan Wawrinka, qui s'est blessé au dos lors du dernier jeu de son huitième de finale contre Frances Tiafoe, la possibilité de repêcher un «lucky loser» après les premiers tours est une idée qui pourrait revenir sur le tapis. Elle aurait permis aux organisateurs de «sauver» cette journée vendredi.
Heureusement, il y a ce samedi qui promet tant avec le choc entre Roger Federer et Stefanos Tsitsipas. Cette demi-finale s'apparentera à une belle entre le Bâlois et le Grec. On se souvient du succès de Tsitsipas en huitième de finale de l'Open d'Australie, un soir où Roger Federer avait laissé filer douze balles de sur... douze.
Mais Roger Federer devait prendre sa revanche un mois plus tard en finale du tournoi de Dubaï pour cueillir le 100e titre de sa carrière. Devant son public face à un adversaire qui a perdu à chaque fois le premier set lors de ses deux derniers matches contre Ricardas Berankis et Filip Krajinovic, le Bâlois part avec une belle longueur d'avance.
Opelka à la poursuite de John Isner
La première demi-finale opposera Reilly Opelka (ATP 37) à Alex de Minaur (ATP 41). Porté par sa formidable première balle – 31 aces -, l'Américain a provoqué la surprise face à Roberto Bautista Agut (ATP 10). Il l'a battu 6-3 3-6 6-3 pour rappeler qu'il peut parfois s'imposer devant les meilleurs joueurs du monde, comme il l'avait démontré face à Stan Wawrinka lors du dernier Wimbledon.
Ce samedi, le joueur du Michigan peut devenir l'homme qui aura délivré cette année le plus d'aces. Il ne lui en manque que 20 pour dépasser le total de 1007 établi par John Isner. Malgré son coup d'oeil et ses jambes, on voit mal comment Alex de Minaur pourrait «protéger» la première place de John Isner. Avec 87 aces réussis lors des ses trois premiers matches à la Halle St-Jacques, Reilly Opelka témoigne d'une efficacité clinique depuis le début de la semaine. Comme David Goffin jeudi, Roberto Bautista Agut a quitté le court avec le sentiment de n'avoir pas joué un «vrai» match de tennis.