Pour la troisième fois en moins d'une année, Stan Wawrinka (no 15) a calé en Grand Chelem à la hauteur des quarts de finale. Le Vaudois s'est incliné 1-6 6-3 6-4 6-2 à Melbourne devant Alexander Zverev (no 7).
Malgré un début de match de rêve – il a enlevé les cinq premiers jeux de la partie -, Stan Wawrinka n'a pas été capable d'évoluer dans le registre qui lui avait permis quarante-huit heures plus tôt de battre Daniil Medvedev. Face à l'Allemand, on n'a pas retrouvé dans le jeu du Vaudois cette intensité physique qui avait fait toute la différence contre le Russe.
Si la défaite d'un Stan Wawrinka sans venin ne souffre aucune discussion, ce match aurait toutefois pu connaître une autre issue si Alexander Zverev avait vraiment dû «piocher» pour enlever le deuxième set. Mais à 3-4 30-30, le Vaudois boisait un revers qui partait dans le ciel de Melbourne. Zverev pouvait signer son premier break de la partie sur le point suivant pour prendre les commandes de la partie. Il n'allait plus les lâcher.
Compagnon de route de Roger Federer l'automne dernier lors d'une longue tournée en Amérique du Sud et en Chine, Alexander Zverev disputera vendredi sa première demi-finale dans un tournoi du Grand Chelem. L'Allemand affrontera le vainqueur de la rencontre qui doit opposer le no 1 mondial Rafael Nadal à Dominic Thiem (no 5).
Battu à Paris par Roger Federer et à New York par Daniil Medvedev, Stan Wawrinka n'a pas pu briser le signe indien à Melbourne, à savoir cette incapacité à se hisser dans le dernier carré alors que tous les feux étaient pourtant au vert. Trop inconstant au service – 5 aces pour 56 % de réussite en première balle – et trop fébrile sur coup droit, le Vaudois est passé à côté de son match. Comme si l'exploit réalisé face à Medvedev lui avait trop coûté. Le constat avait été identique à Paris et à New York où il s'était ouvert le tableau après ses superbes victoires devant Stefanos Tsitsipas et Novak Djokovic avant de trébucher alors qu'il pouvait nourrir les plus grandes espérances. Même si son retour au premier plan depuis sa double opération au genou à l'été 2017 est admirable, il lui reste un cap à franchir. A bientôt 35 ans, en aura-t-il les moyens ?