le chef d'état-major américain Joseph Dunford, le 9 mai 2018 à Washington
La 5e génération (5G) de réseau mobile
Le logo de Huawei au Mobile World Congrès (MWC) de Barcelone, le 25 février 2019
5G: le chef d'état-major américain déplore le retard de son pays
le chef d'état-major américain Joseph Dunford, le 9 mai 2018 à Washington
La 5e génération (5G) de réseau mobile
Le logo de Huawei au Mobile World Congrès (MWC) de Barcelone, le 25 février 2019
Le plus haut gradé américain, Joseph Dunford, a regretté jeudi le retard pris par les Etats-Unis dans la 5G, appelant l'industrie américaine à «redoubler d'efforts et dominer» la nouvelle génération ultrarapide de l'internet mobile.
«Au Pentagone, c'est certainement une chose que nous considérons comme unE question de sécurité nationale: l'internet des objets au-delà de la 5G et les vulnérabilités de nos systèmes de combat», a indiqué le chef d'état-major américain au cours d'un débat organisé par l'Atlantic Council, un centre de réflexion de Washington.
«Notre volonté d'échanger des informations, des renseignements avec nos partenaires, sera basée sur leur capacité à protéger ces informations», a prévenu le général Dunford, en allusion aux négociations en cours en Europe avec le chinois Huawei sur le développement de réseaux 5G, notamment en Allemagne.
«C'est pourquoi je pense que l'industrie américaine devrait redoubler d'efforts et dominer la 5G, parce que ce sera dans notre intérêt national», a-t-il conclu.
Huawei est considéré plus performant et plus innovant que ses concurrents sur la technologie 5G, mais ses équipements sont soupçonnés de pouvoir permettre au renseignement chinois d'espionner les communications des pays qui les utiliseraient.
Les lois chinoises obligent en effet les groupes dont le siège social est en Chine à apporter une aide technique aux services de renseignement.
Et le commandant suprême des forces alliées en Europe, le général américain Curtis Scaparrotti, a prévenu la semaine dernière l'Allemagne que les forces américaines cesseraient de communiquer avec leurs collègues allemands si Berlin s'associait avec le groupe chinois, que Washington soupçonne de servir de cheval de Troie à Pékin pour espionner les pays occidentaux.
Par ailleurs, le général Dunford a déploré les activités de Google en Chine, estimant qu'aucune société étrangère ne pouvait opérer en Chine sans risquer de voir ses secrets industriels pillés par le régime chinois.
«Quand une société s'installe en Chine, elle a pour obligation d'accueillir une cellule du parti communiste chinois», a-t-il expliqué. «Et cela va conduire à ce que la propriété intellectuelle de cette compagnie se retrouve chez les militaires chinois».
Google a ouvert un centre de recherche sur l'intelligence artificielle en Chine, qui pourrait être utilisé par le régime pour contrôler encore davantage sa population, selon le chef d'état-major.
Le général Dunford a précisé qu'il rencontrerait des responsables de Google prochainement afin d'évoquer cette question.
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