Techno 5G: Le Maire défend son déploiement sans «retard»

AFP

15.9.2020 - 10:55

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire à Berlin, le 11 septembre 2020, à l'occasion d'une réunion informelle des ministres européens des Finances
Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire à Berlin, le 11 septembre 2020, à l'occasion d'une réunion informelle des ministres européens des Finances
Source: POOL/AFP

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a défendu lundi le déploiement de la 5G en France, estimant que ne pas le faire serait «une erreur dramatique», au lendemain de la demande de moratoire de 70 élus de gauche et écologiste.

«C'est indispensable que nous déployions la 5G. On ne va pas faire ce cadeau à nos adversaires ou à nos rivaux économiques de prendre du retard sur le déploiement de la 5G», a déclaré M. Le Maire sur France 2. «Ce serait une erreur dramatique pour le pays. Ca nous priverait d'avancées en matière médicale, de gestion des flux d'énergie, de gestion des transports», a-t-il défendu.

Près de 70 élus de gauche et écologistes, parmi lesquels Jean-Luc Mélenchon, Yannick Jadot ou la maire de Marseille Michèle Rubirola, ont demandé dans une tribune publiée dimanche un moratoire sur le déploiement de la 5G. L'attribution des fréquences de cette technologie mobile doit débuter à la fin du mois en France.

«Ce serait un retour en arrière pour la France et moi je préfère la France en avant, conquérante, qui réussit économiquement, que la France fossilisée qui ne bouge pas (...), cette France qui vous dit qu'il ne faut plus de sapin de Noël parce que ça fait un sapin mort dans la mairie», a encore répondu le ministre de l'Economie, allusion à la volonté du maire écologiste de Bordeaux de supprimer le sapin de Noël installé traditionnellement dans le centre-ville.

«Il faut un débat public», a souhaité sur France Inter l'eurodéputé EELV Yannick Jadot: «on ne peut pas dans le même temps dire qu'avec la 5G, c'est une révolution numérique qui va transformer nos modes de vie, nos modes de travail, nos entreprises, et ne pas avoir un débat public autour de qui va bénéficier de cette 5G et comment ça va changer nos modes de vie».

Il a estimé qu'il fallait «attendre», «pour savoir», les études des agences sur l'impact sanitaire et environnemental», en précisant ne pas être «contre une technologie par définition» et être «convaincu que la 5G pourrait contribuer à la transition écologique dans certains secteurs». Si elle doit être déployée, il faut que «ça soit fait par des entreprises européennes et non pas par des entreprises chinoises ou même américaines», a-t-il aussi jugé.

«A partir du moment où il peut y avoir une menace sur la santé publique», il faut «obtenir les informations nécessaires pour savoir s'il y a un danger ou pas», a également plaidé l'ancien candidat socialiste Benoît Hamon sur franceinfo.

A droite, l'eurodéputé LR François-Xavier Bellamy a dit ne «pas comprendre l'idée du moratoire». «Que la 5G pose des questions, évidemment», a-t-il estimé sur Sud Radio, en évoquant «la gestion de l'énergie, le renouvellement des matériaux», selon lui «mais ça n'enlève rien à la nécessité de continuer à chercher, à investir».

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