«Un terrain de chasse»Adulé des moins de 15 ans, le réseau social TikTok inquiète les adultes
AFP
17.12.2018 - 17:27
Passe-temps ludique pour jeunes adolescentes ou défouloir à commentaires haineux, voire terrain de chasse pour prédateurs sexuels? Le réseau social TikTok, fort de 500 millions de jeunes utilisateurs dans le monde, commence à inquiéter les adultes.
TikTok, ce sont principalement des vidéos de danse et de défis. Les utilisateurs s’abonnent aux comptes qui leur plaisent et commentent les vidéos postées.
Un concept simple et efficace, le même que celui de l'application Musical.ly, présente majoritairement aux États-Unis depuis 2014 et rachetée par TikTok en 2017 pour plus d'un milliard de dollars.
Grâce à cette fusion, le réseau social propriété du groupe chinois Bytedance est devenu l'application la plus téléchargée sur la plateforme d'Apple au premier trimestre 2018, selon une étude du cabinet cabinet Sensor Tower, passant même devant les mastodontes Facebook, Instagram et Snapchat. En juin dernier, TikTok affichait 500 millions d'utilisateurs actifs selon la même source.
La France n'échappe pas à ce succès planétaire. La formule fonctionne particulièrement chez les 11-14 ans, dont 38% déclarent avoir un compte sur TikTok, selon les chiffres de l’association Génération Numérique, qui analyse les pratiques des jeunes sur internet.
Parmi ces pré-ados, les filles sont fortement majoritaires: 57,82% d’entre elles ont un compte TikTok contre seulement 15,48% des garçons. "TikTok fait la part belle à la danse et au chant, des choses encore assez féminines que les garçons n’osent pas toujours faire", analyse Cyril di Palma, président de Génération Numérique.
Les plus grandes stars du réseau sont de jeunes adolescentes mineures. À 16 ans, Lisa et Lena Mantler, des jumelles allemandes qui gèrent un seul et même compte, sont suivies par plus de 32 millions de personnes dans le monde. Les vidéos d'une Américaine de 13 ans, Halia Beamer, attirent quant à elles 5,2 millions de personnes.
"Un terrain de chasse"
Imitant les stars qu'elles admirent et reproduisant les clips de musique, de toutes jeunes filles se mettent en scène dans des positions parfois suggestives, ce qui a conduit la police française à mettre en garde contre l'utilisation de la plateforme par des prédateurs sexuels.
La police a ainsi publié en novembre un tweet invitant les parents à la prudence quant à l’utilisation de Tik Tok par leurs enfants et les "propositions sexuelles mal-intentionnées" dont ils peuvent être victimes.
William Soally, père d'une fille de 12 ans fan de danse, n'a pas attendu cette mise en garde de la police: "Dès que j'ai vu des youtubeurs alerter sur les dangers de l'application, j'en ai parlé à ma fille et on a décidé de supprimer l'application de son téléphone". Le papa de 35 ans raconte "les pleurs" de sa fille collégienne et "la peur de la perte d'un statut social", louant "le dialogue qui lui a permis de rapidement comprendre qu'il y avait du danger".
"Je ne pars pas du principe qu'il faut interdire mais il faut surveiller, conseiller", estime-il, ajoutant que "la solution doit venir des parents qui doivent comprendre qu'internet ce n'est pas le monde des bisounours".
Pour Cyril di Palma, les parents sont encore "trop peu conscients des dangers" et "tombent des nues en découvrant que leurs chères têtes blondes puissent se mettre dans des postures qui ne sont pas de leur âge".
"Peu importe le réseau, lorsque vous avez des utilisateurs très jeunes, il va être fréquenté par les prédateurs", souligne François-Xavier Masson, patron de l'Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information et de la communication.
"Donc nous sommes particulièrement vigilants et nous comptons sur les signalements des utilisateurs", précise-t-il.
Si son équipe reçoit encore peu de signalements spécifiques à TikTok en la matière, François-Xavier Masson a constaté que la plateforme était "surtout confronté(e) au harcèlement de masse, aux commentaires haineux". "La majeure partie des utilisateurs malveillants sont eux-mêmes mineurs", constate aussi Cyril di Palma.
De son côté, Bytedance assure faire le maximum pour protéger ses utilisateurs, avec "un robot de surveillance des contenus et une équipe de modérateurs qui ne cesse de grossir". Les parents sont toutefois invités à la vigilance "en contrôlant le temps passé sur l'application et en appliquant une limite d'âge pour empêcher le téléchargement", commente l'entreprise.
Faites attention lorsque vous parlez de vous sur Facebook.
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Recevoir des messages d’anniversaire met toujours du baume au cœur même lorsque ceux-ci sont écrits par des personnes qu’on a croisées il y a quatre ans dans un train. Mais en révélant votre date d’anniversaire publiquement, vous servez sur un plateau aux voleurs d’identité l’une des informations les plus importantes vous concernant.
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C’est simple, toute information concernant votre vie privée ne doit pas figurer sur Facebook. Ainsi, il n’est pas nécessaire de divulguer votre statut conjugal par exemple. Surtout que, si votre statut se trouve être "célibataire", vous risquez de recevoir des messages romantiques de personnes qui vous énervaient déjà à l’école alors, à quoi bon?
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Partager ses photos de famille, même si ce sont de bons moments, est plutôt déconseillé. Tout comme les photos au bord de la piscine, à première vue innocentes, qui peuvent ressurgir dans les recoins les plus sombres d’Internet. Au sujet de vos enfants, ils devraient décider par eux-mêmes dans quelle mesure ils tiennent à se mettre en scène sur les réseaux sociaux. Mais aussi longtemps qu’ils ne sont pas en âge de décider, postez aussi peu de photos d’eux que possible.
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Vous avez passé une mauvaise journée au travail? Un conseil, gardez-le pour vous. On ne compte plus le nombre de personnes licenciées parce qu’elles avaient posté des messages à l’encontre de leur employeur sur Facebook.
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Bien évidemment que vous pouvez être fier de votre jolie maison! Evitez seulement de mettre votre adresse sur Facebook. Surtout lorsque…
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...vous dites que vous partez bientôt en vacances.
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De même, évitez de donner la position exacte du lieu où vous vous trouvez actuellement. Les voleurs se feront un plaisir de sauter sur l’occasion et d’aller visiter votre domicile.
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Alors, il est vrai que vous ne posteriez jamais votre mot de passe sur Facebook. Mais qu’en est-il des réponses aux questions "Quel est le nom de jeune fille de votre mère?" ou "Comment s’appelait votre premier professeur?". Votre mot de passe peut être retrouvé ainsi. Votre profil Facebook ne doit en aucun cas fournir un quelconque renseignement pour les réponses à ces questions.
Marc Atallah présente son «Digital Dreams Festival»
Le nouveau festival dédié à la créativité numérique «Digital Dreams Festival» a été présenté lundi par Marc Atallah et son équipe. Co-produit par l’Université de Lausanne (UNIL), l’événement se tiendra du 6 au 8 septembre sur le site de l’université, entre concerts, performances, ateliers ou encore videomapping monumental. «Ce qui fait la particularité de ce festival, c’est qu’il est bâti avec des acteurs complètement différents les uns des autres» a relevé Marc Atallah, directeur du festival. «On a à la fois une dimension artistique, musicale, de méditation, de débat citoyen ou encore d’expérience de réalité virtuelle.»
29.04.2024
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