Alexa, l'assistant numérique d'Amazon devrait enfin pouvoir discuter avec Siri, celui d'Apple: c'est en tout cas l'objectif de l'alliance annoncée mercredi par trois géants de la tech (Amazon, Apple, Google) et la fondation Zigbee Alliance
Le PDG d'Apple, Tim Cook, à Cupertino, Californie, le 10 septembre 2019
Amazon, Apple et Google veulent faire parler la même langue aux équipements de maison
Alexa, l'assistant numérique d'Amazon devrait enfin pouvoir discuter avec Siri, celui d'Apple: c'est en tout cas l'objectif de l'alliance annoncée mercredi par trois géants de la tech (Amazon, Apple, Google) et la fondation Zigbee Alliance
Le PDG d'Apple, Tim Cook, à Cupertino, Californie, le 10 septembre 2019
Alexa, l'assistant numérique d'Amazon, devrait bientôt pouvoir discuter avec Siri, celui d'Apple: c'est en tout cas l'objectif de l'alliance annoncée mercredi par trois géants de la tech (Amazon, Apple, Google) et la fondation Zigbee Alliance.
Ce partenariat doit permettre la création d'une nouvelle norme pour que les équipements de maison connectés puissent parler la même langue.
Cette norme «libre de droits doit accroître la compatibilité entre équipements de la maison intelligents avec la sécurité comme priorité», soulignent les partenaires dans un communiqué commun.
Le nouveau groupe de travail doit permettre d'unifier la grande variété de normes qui existent aujourd'hui.
Leur projet a pour but «d'améliorer l'expérience des consommateurs qui, pour l'heure, essayent d'utiliser ces équipements intelligents qui ne sont pas compatibles entre eux», déclarent les parties prenantes.
«Nous pensons que ce nouveau protocole pourra être adopté très largement par différents systèmes ainsi que les assistants numériques», ajoutent-elles.
La fondation Zigbee Alliance, qui se joint au projet, avait été créée en 2002 par des grandes marques comme Samsung, Ikea, Legrand ou le distributeur Kroger pour mettre en place une norme universelle pour les équipements intelligents qu'ils produisent ou vendent.
- Marché en pleine expansion -
Des enceintes à commande vocale aux ampoules intelligentes en passant par les sonnettes connectées, les «smart device» ont investi de plus en plus de foyers au cours des dernières années.
Selon des chiffres publiés en septembre par le cabinet IDC, le marché des équipements connectés pour la maison devrait progresser de 23,5% en 2019, avec 815 millions d'objets vendus. Ce chiffre pourrait s'élever à 1,39 milliard en 2023.
Mais la profusion des normes restreint les possibilités pour les développeurs et le grand public, souvent contraints à se limiter à une seule marque ou à faire des mises à jour constantes de leurs produits. Un obstacle auquel le nouveau partenariat, intitulé «Project Connected Home over IP», se propose de remédier.
«Les développeurs et les consommateurs vont bénéficier de cette nouvelle norme universelle de compatibilité pour les équipements de maison connectés», notent Nick Sathe et Grant Erickson de Google Nest, la division d'objets connectés du géant californien.
«Pour les développeurs, cela simplifie le développement des produits et réduit les coûts en leur donnant une norme pour fabriquer leurs produits. Vous aurez ensuite la capacité de choisir comment vous voulez contrôler vos foyers, quelle que soit la technologie que vous choisissez», ajoutent les deux ingénieurs.
Selon la nouvelle alliance, un projet de spécification pour une norme libre de droits devrait être publié fin 2020.
L'initiative est annoncée à quelques semaines de l'ouverture du Consumer Electronics Show, le plus important rendez-vous mondial de l'électronique grand public, qui aura lieu à Las Vegas début janvier. Des entreprises de la tech y auront l'occasion de présenter leurs dernières inventions dans le domaine des équipements connectés.
- Vie privée -
Pour Avi Greengart, du cabinet Techsponential, l'alliance représente une avancée louable, mais il est loin d'être certain que les nombreux fabricants d'équipements connectés l’accueillent avec enthousiasme.
«Je suis optimiste car c'est une bonne idée, mais je suis sceptique car les bonnes idées n'ont pas toujours un impact sur le marché», note le spécialiste.
Le secteur est «vraiment fragmenté. Un partenariat entre plusieurs des grands noms de l'internet des objets et de la domotique va dans le bon sens, mais le facteur-clef sera sa mise en oeuvre», ajoute M. Greengart.
Selon lui, la présence d'Apple suggère que le respect de la vie privée sera au centre des nouvelles normes pour les équipements connectés.
«Si Apple soutient ce projet, il est probable qu'il puisse être appliqué de manière fiable. La sécurité et le respect de la vie privée sont les préoccupations numéro un de ces entreprises», juge M. Greengart.
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