Le géant du commerce en ligne Amazon a confirmé jeudi l'importance croissante de ses autres activités, en particulier le "cloud" ou la publicité
Amazon continue à miser sur le "cloud" et la publicité
Le géant du commerce en ligne Amazon a confirmé jeudi l'importance croissante de ses autres activités, en particulier le "cloud" ou la publicité
Le géant du commerce en ligne Amazon a confirmé jeudi l'importance croissante de ses autres activités, en particulier le "cloud" ou la publicité, mais a été sanctionné en Bourse en raison de prévisions jugées trop timides.
Après avoir d'abord grimpé dans la foulée de la publication des résultats, Amazon perdait plus de 4% vers 22H15 GMT dans les échanges électroniques d'après clôture de Wall Street.
Amazon s'est lancé bien avant les autres dans le "cloud" (informatique dématérialisée), une activité extrêmement porteuse dans laquelle il est leader devant Microsoft et Google. Devenu sa vache à lait, le "cloud" lui permet de doper ses résultats car c'est une activité bien plus rentable que la vente en ligne, qui suppose d'énormes dépenses en personnel et en logistique.
Amazon Web Services (AWS) a ainsi rapporté davantage que prévu par les analystes, avec 7,4 milliards de chiffre d'affaires trimestriel (+45%). Surtout, son bénéfice opérationnel a grimpé en flèche, à 2,17 milliards de dollars (+60%).
Le géant technologique a aussi confirmé la forte croissance de ses activités dans la publicité numérique, avec des revenus quasiment doublés, à 3,4 milliards de dollars sur le dernier trimestre.
Amazon peut aussi compter sur son service d'abonnement Prime, qui lui a rapporté près de 4 milliards de dollars de chiffre d'affaires trimestriel (+25%).
Les performances dans le "cloud" en particulier ont permis au groupe américain de dégager un bénéfice net total en hausse de près de 65% à 3 milliards de dollars au dernier trimestre 2018.
Le bénéfice par action est ressorti à 6,04 dollars, au-dessus des attentes des analystes, de même que le chiffre d'affaires total trimestriel, qui progresse de 20% à 72,4 milliards de dollars.
- Prime -
Mieux que prévu aussi sur l'ensemble de l'année 2018: avec un chiffre d'affaires de 232,9 milliards de dollars (+31%) et un bénéfice net de 10,1 milliards, multiplié par plus de trois par rapport à 2017. Par action, le bénéfice ajusté, à 20,14 dollars, est meilleur qu'attendu.
"Coté bénéfice, les résultats d'Amazon sont impressionnants", a relevé Neil Saunders, analyste de GlobalData. Pour autant, la progression du chiffre d'affaires a bien ralenti entre fin 2017 et fin 2018, note M. Saunders.
Le groupe "va devoir maintenant travailler deux fois plus pour améliorer ses ventes", a jugé l'analyste.
Les prévisions pour le premier trimestre 2019 se sont d'ailleurs révélées inférieures à ce qu'espéraient les marchés. Amazon anticipe notamment des ventes situées entre 56 et 60 milliards de dollars, affectées par la hausse du billet vert. Les analystes comptaient jusqu'ici en moyenne sur 61 milliards de dollars.
Une nouvelle inconnue est venue s'ajouter récemment à l'équation Amazon : le divorce, après 25 ans de mariage, du patron Jeff Bezos de son épouse MacKenzie.
Quel sera l'impact de la séparation sur la structure de contrôle de l'entreprise ? Pour l'heure la question reste ouverte, les termes du divorce n'étant pas connus.
La valeur de l'action Amazon a chuté de quelque 20% par rapport à son sommet de l'été quand l'entreprise avait atteint 1.000 milliards de dollars de valorisation en Bourse.
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