Techno Coeur articifiel: de nouvelles implantations de Carmat pour finaliser son étude clinique

AFP

13.2.2018 - 11:16

La société française Carmat, qui développe un coeur artificiel total, a fait part mardi d'une trésorerie "solide" de 60,7 millions d'euros à fin décembre, après son augmentation de capital en fin d'année, de quoi tenir financièrement jusqu'à 2019, selon la société.

La société avait levé début décembre 52,9 millions d'euros, et par ailleurs dispose toujours d'une capacité financière additionnelle de près de 30 millions d'euros, dans le cadre d'une ligne de financement flexible mise en place avec Kepler Chevreux, pouvant être exercée "en fonctions de ses besoins et conditions de marchés", rappelle-t-elle dans un communiqué.

Après des implantations de sa prothèse au Kazakhstan et en République tchèque au quatrième trimestre 2017, Carmat prépare actuellement des implantations dans 4 nouveaux pays pour finaliser son étude clinique "pivot" cette année, en vue d'obtenir un marquage CE en 2019, sésame nécessaire pour démarrer une commercialisation dans l'Union européenne.

En parallèle, ses discussions avec l'agence américaine du médicament (FDA) "progressent" et la société compte toujours initier un premier essai clinique aux Etats-Unis dès cette année, a indiqué son directeur général Stéphane Piat, cité dans le communiqué.

La perte nette de Carmat s'est creusée l'an dernier à 29,2 millions d'euros, contre une perte de 22,9 millions un an plus tôt. Car la société ne réalise aucun chiffre d'affaires pour le moment et ses charges d'exploitation ont augmenté de 25% par rapport à 2016.

En cause, des dépenses accrues pour ses essais cliniques, les coûts de constitution de son dossier technique pour le marquage CE, et ses investissements dans un nouveau site de production près de Paris, devant être opérationnel au cours de ce trimestre.

Ses charges d'exploitation ont aussi augmenté l'an dernier en raison d'analyses et d'actions supplémentaires exigées par l'agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) après le décès fin 2016 en France du premier patient de son essai pivot, dans des circonstances qui avaient éveillé des doutes sur la sécurité de la prothèse.

L'essai pivot de Carmat avait ainsi été interrompu jusqu'à début mai 2017, le temps de passer le test d'une "évaluation approfondie" de l'ANSM.

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