Une salle du cinéma Pathé équipée d'un écran Screen X, le 20 juillet 2018 au Parc de La Villette, à Paris
Les nouveaux fauteuils en 4DX présentés au CinemaCom, le 28 mars 2017 à Las Vegas
De Paris à Séoul, des cinémas toujours plus high-tech
Une salle du cinéma Pathé équipée d'un écran Screen X, le 20 juillet 2018 au Parc de La Villette, à Paris
Les nouveaux fauteuils en 4DX présentés au CinemaCom, le 28 mars 2017 à Las Vegas
Images sur les côtés, écran géant ou fauteuils qui bougent: de Paris à Séoul les cinémas parient de plus en plus sur la technologie pour faire des films une expérience unique, à l'heure de la concurrence grandissante des plateformes en ligne.
Au cinéma Pathé Beaugrenelle à Paris, cris, rires ou applaudissements accompagnent la projection d'"Ant-Man et la guêpe" dans la salle équipée depuis mercredi des deux technologies ScreenX et 4DX.
Les spectateurs - surtout des adolescents - peuvent voir à certains moments simultanément des images devant eux et latéralement, tandis que, comme dans un manège, les sièges bougent et vibrent pour accompagner l'action du film, le public recevant gouttes d'eau ou air chaud.
"C'était magique!", commente Gustavo Mattos, un Brésilien de 14 ans, à la sortie. "On se sent plus dans le film. Les sensations, c'est que du bonus", renchérit Benjamin Betito, 16 ans.
C'est la deuxième salle au monde, après une première à Séoul, équipée de ces deux technologies du groupe sud-coréen CJ 4DPLEX, moyennant 8 euros de supplément sur le prix du billet (trois euros pour le seul ScreenX).
Après avoir multiplié depuis mars 2017 les salles en 4DX, qui associent mouvements des sièges et effets sensoriels tels que vent, pluie, brouillard (32 salles prévues d'ici fin 2018 en France), les cinémas Pathé Gaumont se lancent maintenant dans le ScreenX, format immersif à 270 degrés, avec deux salles à Paris.
Créée en 2012, cette technologie, concurrencée notamment par le groupe belge Barco, est implantée aujourd'hui dans plus de 145 salles dans le monde, dont 86 en Corée du Sud et 44 en Chine.
Séduire les ados
Quelques semaines plus tôt, c'est CGR, autre exploitant majeur en France, qui inaugurait à Paris une nouvelle salle "premium" ICE (Immersive Cinema Experience), alliant confort et technologie, pour des prix variant entre 8 et 15 euros.
Au programme: fauteuils club inclinables, projection laser haut de gamme, son Dolby Atmos et panneaux lumineux sur les côtés pour plonger le spectateur dans une ambiance immersive avec la technologie LightVibes, inventée par Philips et adaptée par CGR à ses salles.
"Si vous n'évoluez pas technologiquement, les ados ont tendance à rester sur la tablette", explique Jocelyn Bouyssy, directeur général du groupe CGR, qui a déjà ouvert 19 salles ICE en France depuis fin 2016, et est en discussions pour en vendre à l'étranger.
"Pour que le spectacle en salles reste quelque chose d'incroyable, il faut apporter de nouvelles choses aux spectateurs, surtout aux jeunes", estime également François Bertaux, directeur des opérations de Pathé.
Tendance mondiale
"Maintenant qu'on est passé à la projection numérique, au début des années 2010, c'est comme si on avait lâché les fauves. Il n'y a pas une semaine sans qu'il y ait une innovation technologique annoncée", explique Jean-Marie Dura, auteur en 2016 d'un rapport sur "la salle de cinéma de demain".
"C'est vraiment une tendance mondiale", principalement dans les multiplexes, emmenée par les États-Unis et l'Asie, ajoute-t-il.
Parmi les groupes lancés dans cette course à la technologie, le canadien IMAX, qui équipait fin mars 1.382 salles dans le monde avec ses écrans géants, est "clairement en tête", souligne-t-il.
Il est concurrencé notamment par l'américain Dolby, avec sa technologie Dolby Vision, exploitant une large palette de couleurs et de contrastes (150 écrans dans le monde), le sud-coréen Samsung qui a lancé une première salle LED 3D (sans projecteur) en mars à Zurich ou le français Ymagis, qui vient d'équiper un premier cinéma en Chine avec sa technologie EclairColor.
"Toutes ces innovations nous tirent de plus en plus vers un cinéma d'ingénieurs" pour des "films à grand spectacle", relève Jean-Marie Dura.
Mais, estime-t-il, elles "ne se font pas au détriment des films plus qualitatifs". "Il s'agit toujours de donner au spectateur l'envie de sortir".
Le top 20 des plus grands blockbusters de tous les temps
Le top 20 des plus grands blockbusters de tous les temps
Rien ne peut arrêter la marche triomphale de «Black Panther». Composée (presque) exclusivement d’actrices et d’acteurs noirs, l’adaptation cinématographique de la bande dessinée du même nom domine le box-office depuis plusieurs semaines. Aux Etats-Unis, l’épopée afro-futuriste, avec Chadwick Boseman dans le rôle du super-héros, a déjà battu les «Avengers». Mais où se situe le film dans le top 20 des meilleurs blockbusters de tous les temps?
«Transformers: l’âge de l’extinction» a permis à Mark Wahlberg et Nicola Peltz de se hisser dans le top 20 en 2014. Le quatrième opus de la série a rapporté 1,104 milliard de dollars à Paramount Pictures. 20e place.
19e place: «Skyfall» (2012). Une des deux productions britanniques figurant parmi les 20 films les plus réussis de tous les temps sur le plan commercial. La troisième mission de Daniel Craig en tant qu’agent 007 a généré 1,108 milliard de dollars de chiffre d’affaires à travers le monde.
18e place: «Le Seigneur des anneaux: le retour du roi» (2003). La marche de Frodo (Elijah Wood) à travers la Terre du Milieu a rapporté une petite fortune. Le dernier volet de la trilogie adaptée des romans de Tolkien a généré 1,119 milliard de dollars de chiffre d’affaires.
17e place: «Transformers 3» (2011). Le film le plus réussi de tous les «Transformers» est le troisième. Il a rapporté 1,123 milliard de dollars. La très sexy Rosie Huntington-Whiteley y serait-elle pour quelque chose?
16e place: «Captain America: Civil War» (2016). Héros faillible, Captain America (Chris Evans) doit faire face à de grands défis, qu’il relève magistralement. Ce film signé Marvel a récolté 1,153 milliard de dollars.
15e place: «Les Minions» (2015). Acolytes de Gru dans «Moi, moche et méchant», ils ont éclipsé (presque) tout le monde dans leurs «propres» aventures. Avec 1,159 milliard de dollars de recettes, le film «Les Minions» est le deuxième plus grand succès commercial de tous les temps dans la catégorie films d’animation.
14e place: «Iron Man 3» (2013). Robert Downey Jr. a beau être pas mal amoché, le troisième volet d’«Iron Man» n’en est pas moins devenu un méga blockbuster. Les recettes se chiffrent à 1,214 milliard de dollars.
«Fast & Furious 8» (2017): à fond la caisse à la 13e place! A ce jour, le dernier opus de Fast & Furious» a rapporté 1,236 milliard de dollars. Avec un tel chiffre, il n’est toutefois que le deuxième plus grand succès de la série.
12e place: «Black Panther» (2018). Avec des recettes se chiffrant à 630,9 millions de dollars, le film «Black Panther», considéré comme l’adaptation cinématographique de bande dessinée la plus réussie, a déjà détrôné les «Avengers» aux Etats-Unis. Dans le box-office international, la troupe de super-héros tient toujours le haut du pavé. Mais il est peu probable que «Black Panther» se contente de se reposer sur 1,237 milliard de dollars.
«La Belle et la Bête» (2017): l’adaptation cinématographique en chair et en os du conte de Grimm s’est révélée être une véritable poule aux œufs d’or. La démonstration de danse d’Emma Watson et de Dan Stevens a rapporté 1,263 milliard de dollars. Est-ce suffisant pour prétendre à la 11e place pendant longtemps?
«La Reine des neiges» (2013): les recettes s’élevant à 1,276 milliard de dollars ont réchauffé le cœur des producteurs de Disney. Aucun autre film d’animation n’a connu un tel succès commercial. 10e place!
9e place: «Star Wars: Les Derniers Jedi» (2017). L’Empire fait recette: Daisy Ridley et ses collèges de «Star Wars» ont permis à la production de récolter 1,332 milliard de dollars en 2017.
8e film, 8e place: «Harry Potter et les reliques de la mort, 2e partie» (2011). Rupert Grint (à gauche), Emma Watson et Daniel Radcliffe ont toutes les raisons de se réjouir. La saga «Harry Potter» a connu un succès incroyable au cinéma. Le dernier volet est celui qui a généré le plus de chiffre d’affaires, avec 1,341 milliard de dollars de recettes.
«Avengers: l’ère d’Ultron» (2015): partout où ils apparaissent, il y a de l’action: armés de marteaux et de boucliers, Captain America (Chris Evans, à gauche) et Thor (Chris Hemsworth) combattent les méchants. Le résultat: 1,405 milliard de dollars de recettes engrangées au cinéma à travers le monde et une belle 7e place au classement.
«Fast & Furious 7» (2015) arrive au 6e rang: la mort accidentelle de Paul Walker pendant le tournage donne un côté tragique au septième opus de la saga des fous du volant. Il est devenu le plus grand succès commercial de la série avec un résultat d’1,516 milliard de dollars au box-office.
5e place: «Avengers» (2012). Des sauveteurs de renommée internationale: la première apparition conjointe des «Avengers» à l’écran (de gauche à droite: Jeremy Renner, Chris Evans et Scarlett Johansson) a permis de récolter 1,518 milliard de dollars.
4e place: «Jurassic World» (2015). Toujours plus gros, toujours plus féroces, toujours plus de dents, et encore plus de chiffre d’affaires que son célèbre prédécesseur «Jurassic Park». Les méchants dinosaures ont fait gagner 1,671 milliard de dollars aux studios Universal.
3e place: «Star Wars: Le Réveil de la Force» (2016). 2,068 milliards de dollars: Daisy Ridley et John Boyega sont les héros de l’aventure «Star Wars» la plus réussie de tous les temps sur le plan commercial. Si l’on tient compte de «l’inflation», la situation est différente. Dans cette perspective, la première «Guerre des étoiles», sortie en 1977, arrive en tête de liste.
«Titanic» (1997): Avec Leonardo DiCaprio, Kate Winslet et un paquebot transatlantique en perdition, la Twentieth Century Fox a engrangé d’énormes recettes, soit 2,187 milliards de dollars. Un chiffre qui a permis au film de James Cameron de rester pendant un bon moment à la première place. Le réalisateur à succès s’est lui-même coupé l’herbe sous le pied douze ans plus tard avec...
«Avatar» (2009): un succès probablement dû à la curiosité envers la technologie 3D, toute nouvelle à l’époque. La prouesse technique de James Cameron, pionnière en son genre, a rapporté 2,788 milliards de dollars. Sam Worthington et Zoe Saldana peuvent se vanter d’avoir joué dans le film qui a connu le plus grand succès commercial de tous les temps. Même si on les reconnaît à peine...
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