Réseaux sociauxFacebook teste la disparition du «j'aime»
ATS
27.9.2019 - 10:02
Facebook a annoncé vendredi avoir commencé à cacher le nombre de mentions «j'aime» récoltées par les publications sur son réseau en Australie, une mesure à l'essai visant à alléger la «pression» sociale mais qui pourrait être étendue à l'échelle mondiale.
Depuis vendredi, les utilisateurs australiens ne peuvent plus voir le nombre de «j'aime» récoltés par une publication ni le nombre de fois où une vidéo a été visionnée sur le réseau social. Seul l'auteur de la publication sait combien de personnes l'ont appréciée.
«Nous ne voulons pas que (les utilisateurs de) Facebook se sentent en compétition», a expliqué le géant américain des réseaux sociaux dans un communiqué.
«C'est un test destiné à étudier comment les gens réagissent à ce nouveau format», souligne Facebook qui souhaite «tirer les leçons» de cette expérience «afin de voir si nous allons la déployer plus largement».
Cette modification majeure a pour objectif d'alléger quelque peu la pression sociale liée au besoin de gagner l'approbation des autres, et de concentrer davantage l'attention sur la publication elle-même, plutôt que sur sa popularité.
Plus d'un milliard de personnes utilisent Facebook à travers la planète, mais le géant des réseaux sociaux est accusé d'avoir un impact sur la santé mentale, notamment des jeunes.
En Australie, un enfant sur cinq serait victime de harcèlement en ligne, selon le délégué australien à la cybersécurité.
Choc après un suicide
L'an dernier, le suicide d'une adolescente de 14 ans, – star des publicités d'une célèbre marque australienne -, après avoir été harcelée en ligne, avait particulièrement sensibilisé la population à ce problème.
Facebook a décrit cette mesure, sans en préciser la durée, comme «un test limité afin d'en tirer rapidement des enseignements».
L'essai intervient près de trois mois après celui conduit sur Instagram, son réseau de partage d'images comptant un milliard d'utilisateurs dans le monde.
Instagram a fait disparaître le nombre de «j'aime» de ses publications d'abord au Canada avant d'étendre l'expérience à l'Australie et au Brésil entre autres.
«Bien que cela ait été essayé sur Instagram, Facebook et (Instagram) sont des plateformes différentes et nous observerons probablement des résultats différents», a précisé Facebook.
Jocelyn Brewer, chercheuse spécialiste de cyberpsychologie, interrogée par l'AFP, a accueilli cette annonce avec «un mélange de scepticisme et d'intérêt».
Si elle se félicite que Facebook étudie l'impact des «indicateurs de vanité» sur le bien-être des gens, elle s'attend aussi à ce que les utilisateurs trouvent vite d'autres moyens d'exprimer leurs appréciations.
Marc Atallah présente son «Digital Dreams Festival»
Le nouveau festival dédié à la créativité numérique «Digital Dreams Festival» a été présenté lundi par Marc Atallah et son équipe. Co-produit par l’Université de Lausanne (UNIL), l’événement se tiendra du 6 au 8 septembre sur le site de l’université, entre concerts, performances, ateliers ou encore videomapping monumental. «Ce qui fait la particularité de ce festival, c’est qu’il est bâti avec des acteurs complètement différents les uns des autres» a relevé Marc Atallah, directeur du festival. «On a à la fois une dimension artistique, musicale, de méditation, de débat citoyen ou encore d’expérience de réalité virtuelle.»
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