Techno Google confirme avoir démantelé son comité controversé sur l'intelligence artificielle

AFP

5.4.2019 - 17:03

Google a confirmé avoir démantelé un comité de réflexion et d'éthique sur l'intelligence artificielle, quelques jours après qu'a éclaté une polémique autour de certains membres.

Le démantèlement de l'Advanced Technology External Advisory Council (ATEAC) est intervenu suite à la mobilisation d'un groupe d'employés de Google contre la présence au sein de ce comité de la présidente du groupe de réflexion conservateur Heritage Foundation.

La présence dans ce comité d'un dirigeant d'une société spécialisée dans les drones a également ravivé les craintes d'utilisation de l'intelligence artificielle à des fins militaires, selon le site Vox news, premier média à avoir dévoilé le démantèlement du comité.

«Il est devenu clair que, dans cet environnement, l'ATEAC ne peut pas fonctionner comme prévu», a affirmé Google jeudi à l'AFP.

«Nous mettons donc fin au comité et reprenons notre réflexion du début», a poursuivi la filiale d'Alphabet.

Google a ajouté qu'il cherchait d'autres moyens pour rassembler des opinions extérieures concernant les moyens à mettre en oeuvre pour une utilisation responsable de cette technologie.

A l'origine de la mobilisation, une pétition en ligne avait appelé le géant de l'internet à retirer de ce comité Kay Coles James, la présidente d'Heritage Foundation, en raison de ses positions publiques «anti-trans, anti-LGBT et anti-immigrants». Le texte a été signé par 2.300 personnes, dont des employés de Google et des universitaires.

Les signataires craignaient que les positions de Mme James ne risquent d'infuser dans le développement de la technologie du futur, et que les programmes d'intelligence artificielle n'intègrent dès le départ un biais discriminant.

La controverse est intervenue alors que le monde technologique s'interroge sur la manière de parvenir aux promesses ambitieuses de l'intelligence artificielle tout en mesurant les risques qu'elle soulève, du retournement de cette technologie contre ses utilisateurs, à celui, plus grave encore, d'une prise de pouvoir contre ses créateurs.

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