PresseGoogle propose à des médias de les payer pour des contenus
AFP
3.3.2020 - 20:51
Google, en plein bras de fer au sujet des droits voisins, a proposé à plusieurs éditeurs de presse français de les rémunérer pour des contenus d'information, a affirmé mardi le quotidien «Le Monde», qui dit faire partie des médias ainsi approchés.
L'idée avancée par le géant américain de la recherche en ligne consiste à rémunérer des titres de presse (de 100 000 à 1 million de dollars par an, soit entre 90 000 et 900 000 euros), en échange de la publication de leurs articles «dans un espace destiné à des contenus de médias d'informations», selon les informations du Monde.
Cet espace pourrait prendre la forme d'un nouvel onglet de recherche sur Google.fr, ou d'une section à part dans Google Actualités, ajoute le quotidien, qui précise que l'idée a été notamment «testée» auprès du «Figaro», du groupe Les Echos-Le Parisien et de titres de presse régionale dont «Ouest-France».
Comme le souligne le journal, cette proposition constitue «un changement d'attitude» de la part de Google, alors que le groupe a refusé catégoriquement de rémunérer les éditeurs de presse pour des contenus.
Position inchangée
Il avait réaffirmé ce principe en septembre, malgré l'entrée en vigueur, en France, du droit voisin: Google avait annoncé qu'il ne payerait pas les éditeurs de presse pour les extraits d'articles et vignettes de photos apparaissant dans ses résultats de recherche, déclenchant un bras de fer avec les éditeurs de presse qui ont déposé plainte (ainsi que l'AFP) auprès de l'Autorité de la concurrence.
Interrogée par l'AFP, une porte-parole de Google a cependant assuré que l'entreprise n'avait pas varié dans sa position sur le sujet du droit voisin, tout en disant réfléchir à de nouveaux moyens de soutenir les éditeurs de presse, en plus de ce que le groupe fait déjà au travers de dispositifs tels que son fonds de soutien aux innovations dans les médias, Google News Initiative.
«Nous voulons aider les gens à trouver un journalisme de qualité», et «nous discutons avec des partenaires et envisageons d'autres possibilités pour développer notre travail avec les éditeurs de presse, au-delà de programmes comme Google News Initiative», a indiqué le groupe à l'AFP, sans plus de précisions.
Les applications régissent notre existence. Voici celles qui ont marqué la décennie précédente.
Photo: iStock
10e place: TikTok (2016). TikTok est la première application chinoise de réseautage social ayant également rencontré un vif succès en Occident. Cela a valu quelques critiques à l’application sur laquelle de très jeunes utilisateurs surtout postent de brèves vidéos très souvent amusantes. Les médias ont fait état de la censure sur les questions politiques sensibles pour la Chine, ce qui a été démenti par la société
Photo: Keystone
9e place: Flappy Bird (2014): Ce jeu très simple dans lequel il faut faire avancer un oiseau en évitant de heurter des tuyaux a agité le monde entier pendant quelques semaines au début de l’année 2014. Son concepteur a ensuite agi de manière très désintéressée. Il a supprimé son application de tous les App Stores car Flappy Bird était trop addictif. Les jeux actuels pour smartphones fonctionnent naturellement exactement sur ce même modèle économique.
Photo: Getty Images
8e place: Google Photos (2015): dès le début, il était possible de stocker gratuitement et en illimité ses photos dans le cloud de Google Photos. C’est ainsi que l’application s’est nettement démarquée de ses concurrents sur le marché du cloud qui se faisaient payer d’ordinaire une jolie somme pour chaque méga-octet d’espace de stockage.
Photo: Getty Images
7e place: Slack (2013). Slack a apporté les fonctions connues des tchats privés dans le monde de l’entreprise. Il est désormais également possible de s’envoyer très officiellement des émojis au travail. Cette nouvelle vision de la communication en entreprise sert toutefois aussi à s’assurer que les collaborateurs soient toujours atteignables, souvent également en dehors des heures de travail.
Photo: Keystone
6e place: Candy Crush (2012). Le concept des créateurs de Candy Crush était à l’opposé de celui de Flappy Bird. Ils n'ont en fait que rendu leur jeu toujours plus addictif et ont réalisé des milliards de chiffre d'affaires grâce aux achats in-app (ou achats intégrés).
Photo: Keystone
5e place: Snapchat (2011.: Durant un certain temps, le réseau social Snapchat semblait pouvoir supplanter Facebook, surtout auprès des jeunes utilisateurs. Il possédait de nombreuses fonctionnalités innovantes, comme ses messages à durée limitée et ses filtres amusants. Mais Facebook ne s’est pas gêné pour les copier sur Instagram. Snapchat continue toutefois d’être très présent sur le marché.
Photo: Keystone
4e place: Pokémon GO (2016). Si des personnes courent sans raison apparente dans des parcs sombres avec leur smartphone en main, c’est probablement parce qu’ils chassent les Pokémons. L’application sortie en 2016 a été l'un des premiers jeux de réalité augmentée et elle reste aujourd’hui encore la seule à avoir vraiment du succès.
Photo: Keystone
3e place: Tinder (2012). Avant Tinder, les rencontres en ligne jouissaient d’une réputation plutôt douteuse. Cela signifiait que les utilisateurs qui y avaient recours ne parvenaient pas à trouver quelqu’un de «manière classique». Le fonctionnement très simple et très superficiel de Tinder, où l’on balaie l'écran vers la droite ou vers la gauche afin de témoigner de son intérêt ou désintérêt à de potentiels partenaires, a transformé les rencontres en ligne en un phénomène de masse.
Photo: Keystone
Uber (2011). Uber a révolutionné la mobilité urbaine. Commander une voiture simplement à l’aide d’un smartphone était une nouveauté. L’entreprise a considéré comme facultatives les lois en vigueur relatives au droit du travail et au transport de personnes dans bien des pays et a évincé de nombreuses sociétés de taxis implantées en recourant à des méthodes agressives.
Photo: Keystone
Instagram (2010). Instagram a créé une esthétique complètement nouvelle. Des restaurants changent leur décoration afin d’apparaître sous leur meilleur jour sur l’application. Des personnes se rendent chez un chirurgien esthétique pour une opération du visage leur conférant un «visage Instagram». Et les fonctionnalités copiées à partir de Snapchat permettent aussi à Instagram de devenir l’appli toujours plus populaire pour la communication de personne à personne.
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