Techno Inde: un tribunal annule l'interdiction de l'application Tik Tok

AFP

25.4.2019 - 13:25

Logo de l'application Tik Tok
Logo de l'application Tik Tok
Source: AFP/Archives

La justice indienne a annulé mercredi une décision qui ordonnait à Google et Apple de retirer de leur boutique en ligne l'application chinoise de partage de vidéos Tik Tok, très prisée des adolescents, et accusée de contenus pornographiques, selon l'agence de presse PTI.

Le 16 avril, le gouvernement indien avait sommé les géants américains Google et Apple de retirer de leur boutique en ligne l'application Tik Tok, une décision qui n'empêchait toutefois pas de l'utiliser si elle avait été préalablement téléchargée.

Propriété du groupe chinois ByteDance, l'application permet de créer, partager des vidéos de 15 secondes et, à la manière d'un réseau social, de s'abonner aux comptes qui plaisent aux utilisateurs. Elle revendique 500 millions d'utilisateurs dans le monde, dont 120 millions en Inde.

L'arrêt rendu mercredi par la Haute Cour de Madras, dans l'Etat du Tamil Nadu (sud de l'Inde), exige que la plateforme empêche la diffusion de «vidéos obscènes».

La justice «a prévenu que si une vidéo controversée violant ses conditions était téléchargée à l'aide de l'application, cela serait considéré comme un outrage au tribunal».

L'affaire avait été lancée par un groupe de militants selon qui Tik Tok encourageait la pédophilie et la pornographie.

Déjà en début de mois, l'application avait été au coeur d'une controverse en Inde après la mort d'un homme de 19 ans, tué accidentellement par un ami à Delhi alors qu'il posait avec un pistolet pour faire une vidéo sur la plateforme.

Selon PTI, le gouvernement indien a fait savoir au tribunal de Madras qu'il avait formé un comité chargé de réfléchir à des moyens de réguler des applications comme Tik Tok.

De son côté, l'application a indiqué avoir retiré environ six millions de vidéos controversées depuis la décision des autorités indiennes de l'interdire.

Tik Tok a déjà été interdit au Bangladesh et condamné à une amende de 5,7 millions de dollars aux Etats-Unis pour avoir collecté illégalement des données personnelles de mineurs.

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