Techno Internet: la sécurité et la confiance plus que jamais indispensables

AFP

27.11.2017 - 19:34

Le manque de confiance dans la protection des données personnelles constitue un frein pour l'usage d'internet, selon le baromètre du numérique de l'Autorité française de régulation des télécoms (Arcep), le Conseil général de l'économie (CGE) et l'Agence du numérique
Le manque de confiance dans la protection des données personnelles constitue un frein pour l'usage d'internet, selon le baromètre du numérique de l'Autorité française de régulation des télécoms (Arcep), le Conseil général de l'économie (CGE) et l'Agence du numérique
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Le manque de confiance dans la protection des données personnelles constitue un frein pour l'usage d'internet, selon le baromètre du numérique présenté lundi par l'Autorité française de régulation des télécoms (Arcep), le Conseil général de l'économie (CGE) et l'Agence du numérique.

Cette étude relève que 33% des Français sont vigilants sur cette question, les 18-24 ans étant les plus inquiets à ce sujet (40%).

Les internautes se montrent plus vigilants dans leurs usages de l'internet. Ainsi, 69% d'entre eux ont renoncé à installer une application afin de protéger leurs données personnelles et 34% ont pris des dispositions en souscrivant à un service de sécurisation des paiements en ligne.

Les réseaux sociaux, en particulier, n'inspirent pas confiance pour les trois quarts des Français: 66% des répondants ont déjà renoncé à publier ou ont supprimé un message pour protéger leur vie privée.

Sur cette thématique, le secrétaire d'Etat chargé du Numérique Mounir Mahjoubi a souligné le souci de l'Etat de "protéger (les) citoyens et (les) entreprises en les accompagnant dans la sécurisation de leurs données".

Si 61% des Français ont déjà effectué un achat en ligne (+1 point par rapport à l'année dernière), le manque de sécurisation des paiements est toujours perçu comme un frein: 59% des personnes y auraient déjà renoncé par manque de confiance au moment du paiement. L'ordinateur reste pour 61% des français le terminal privilégié pour ces achats.

Selon le baromètre, la numérisation de la société française se poursuit "à un rythme rapide et soutenu": les trois quarts de la population (76% des 12 ans et plus) se connectent quotidiennement à internet, une proportion en hausse de 2 points en un an.

- Démarches en ligne -

Deux personnes sur trois (67%, +5 points) ont effectué une démarche administrative en ligne.

Reste qu'en 2017 en France, 12% de la population âgée de 12 ans et plus, soit 7 millions de personnes, ne se connectent jamais à internet et un tiers s'estime peu ou pas compétent pour utiliser un ordinateur.

En quelques années, le smartphone est devenu incontournable: près des trois quarts des Français en sont équipés, contre un quart il y a six ans.

Le mobile est désormais le terminal le plus utilisé pour se connecter à internet (42%), devançant l'ordinateur (38%) ou la tablette (7%). Au total, 64% des Français utilisent leur téléphone mobile pour naviguer sur internet, même à domicile.

"Le smartphone, c'est la révolution des prochaines années qui va nous obliger à faire des transformations. On a longtemps adapté l'internet au fixe. On se rend compte aujourd'hui qu'il faut s'adapter au mobile et rendre les sites publics accessibles sur mobile. C'est notre priorité", a affirmé le secrétaire d'Etat à la presse.

Il a rappelé que l'objectif du gouvernement était de parvenir à 100% de démarches administratives numérisées d'ici à la fin du quinquennat.

L'usage nomade continue de se développer même lors d'un déplacement dans l'Union européenne: les trois quarts des 18-39 ans sont concernés, contre la moitié il y a sept ans. Mais seuls 59% des Français savent qu'ils peuvent désormais utiliser leur mobile en Europe sans frais d'itinérance, contre 71% des Européens.

Parmi les actifs, les deux tiers utilisent un ordinateur au travail, contre 53% en 2013. Et 39% ont une appétence pour le travail à distance.

Cette enquête a été réalisée par le Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (Crédoc), en face-à-face auprès d'un échantillon de 2.209 personnes représentatives de la population française, âgées de 12 ans et plus, selon la méthode des quotas.

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