Techno L'accusateur d'Elon Musk lui réclame 190 millions de dollars pour diffamation

AFP

6.12.2019 - 22:40

L'accusateur d'Elon Musk, Vernon Unsworth, arrive au tribunal fédéral de Los Angeles le 3 décembre 2019
L'accusateur d'Elon Musk, Vernon Unsworth, arrive au tribunal fédéral de Los Angeles le 3 décembre 2019
Source: AFP/Archives

Le spéléologue britannique qui poursuit devant un tribunal de Los Angeles Elon Musk pour diffamation a réclamé vendredi 190 millions de dollars d'indemnités pour un tweet dans lequel le patron de Tesla l'avait insulté de «mec pédo» («pedo guy»).

L'avocat de Vernon Unsworth, Lin Wood, a estimé au cours de sa plaidoirie que ce montant était l'équivalent d'une «forte tape sur les doigts» du milliardaire et que cela l'empêcherait de «lancer à nouveau une bombe nucléaire dans la vie d'un autre individu».

En 90 minutes de prise de parole devant le tribunal fédéral de Los Angeles, M. Wood a dressé le portrait d'un «tyran milliardaire» en l'opposant à son client, un homme d'origine modeste dont la vie a été bouleversée par les projecteurs braqués sur cette querelle très médiatisée.

L'affaire remonte à l'été 2018, quand le fantasque chef d'entreprises né en Afrique du sud avait envoyé un sous-marin de sa conception pour aider à tirer des enfants prisonniers d'une grotte en Thaïlande.

Vernon Unsworth, qui participait aux opérations de secours, avait qualifié de «coup de pub» la mission montée par M. Musk, dans une interview à la télévision CNN. Il y disait notamment que le submersible était inadapté et que le milliardaire pouvait «se le mettre là où ça fait mal».

Le patron de Tesla et de SpaceX avait répliqué sur Twitter, en employant le terme de «mec pédo» («pedo guy») pour désigner M. Unsworth.

Elon Musk avait présenté ses excuses quelques jours après les tweets en cause, qu'il avait effacés.

Au cours du procès qui s'est ouvert mardi, le sexagénaire a réaffirmé que le chef d'entreprises avait bel et bien voulu faire «un coup de pub».

Les avocats de M. Musk plaident depuis le début du procès que les tweets vengeurs du dirigeant de 48 ans constituaient seulement une «insulte» proférée dans le cadre d'une dispute entre les deux hommes, mais qu'il ne s'agit pas à proprement parler de diffamation.

Mercredi, M. Unsworth s'était dit «humilié et sali» à vie après avoir «été désigné publiquement comme un pédophile» par Elon Musk.

Retour à la page d'accueil

AFP