Le conseiller d'Etat Maurice Ropraz se montre satisfait de l'activité de la police fribourgeoise (archives).
La police cantonale fribourgeoise a proposé une démonstration de la campagne de prévention des accidents de la route «Made Visible», développée par les cantons romands et le Tessin.
La cybercriminalité en hausse à Fribourg
Le conseiller d'Etat Maurice Ropraz se montre satisfait de l'activité de la police fribourgeoise (archives).
La police cantonale fribourgeoise a proposé une démonstration de la campagne de prévention des accidents de la route «Made Visible», développée par les cantons romands et le Tessin.
Le canton de Fribourg tire un bilan «réjouissant» de l'année 2018 sur le plan de la criminalité. Si les infractions «classiques» sont stables, la police doit faire face à des affaires et modes opératoires de plus en plus complexes, en lien avec la cybercriminalité.
«Nous sommes en présence d'un monde en constante évolution», a expliqué mardi à Granges-Paccot (FR) le conseiller d'Etat Maurice Ropraz, voulant par là nuancer le tableau de l'exercice écoulé. Le niveau de sécurité ne peut se maintenir qu'en octroyant les moyens futurs à notre police cantonale», chef de la Direction de la sécurité et de la justice (DSJ).
Cybercriminalité
A l'instar des tendances relevées lundi par l'Office fédéral de la statistique (OFS) pour la Suisse, le canton de Fribourg est confronté à un essor «préoccupant» de la cybercriminalité, a noté Philippe Allain, le commandant de la Police cantonale. Le nombre de plaintes a bondi de 23% et les préjudices financiers sont passés de 1,3 million à plus de 2 millions de francs.
Dans le domaine du numérique, Marc Andrey, le chef de la police de sécurité, a mis en exergue les phénomènes dits des «money mules» et du «romance scam». Le premier, touchant aux transferts d'argent acquis illégalement, a concentré 200 des 485 plaintes déposées en matière de cybercriminalité, pour un préjudice de 196'000 francs.
Le second, qui voit des arnaqueurs agir en amoureux transis sur les sites de rencontres, a porté sur près de 1,3 million de francs, pour «seulement» 24 plaintes. «Ce qui contraste avec les money mules», a précisé Marc Andrey. L'une d'entre elles a impliqué un préjudice de 600'000 francs.
Proximité de l'A1
Au-delà, les infractions au patrimoine, dites classiques, qui constituent les trois quarts des infractions au Code pénal, ont reculé de 1% sur un an en 2018. Ici, les «cambriolages du crépuscule» sont en croissance, dans les districts de la Broye et du Lac notamment, évolution liée à la présence de l'autoroute A1 sur leur territoire.
Le nombre d'affaires en lien avec les mineurs apparaît quant à lui en baisse. Cependant, l'activité en relation avec les jeunes s'intensifie et devient de plus en plus sensible et complexe, comme avec la violence verbale. En ce qui concerne la sécurité routière, neuf personnes ont perdu la vie sur les routes fribourgeoises (+2 au regard de 2017).
Vigilance de mise
Philippe Allain a plaidé en conclusion pour une certaine forme de vigilance, en particulier avec les évolutions sur le plan technologique. «Le rapport entre la liberté et la sécurité doit s'adapter», a-t-il ajouté, en précisant que numérisation, proximité et sécurité constituent les trois axes pour la suite.
«Il y a le bilan global et les cas individuels, souvent douloureux», a rappelé Philippe Allain. Au chapitre des violences physiques, 30 policiers ont été blessés en interventions l'an passé, a constaté le commandant de la Police cantonale. «Par exemple, deux collègues ont subi des blessures à la tête, avec un bras cassé, pour une simple fouille».
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