Une intervention chirurgicale, le 22 août 2017 à Shanghai, en Chine
Un système de robot chirurgical présenté à l'Exposition mondiale sur l'intelligence artificielle, le 18 septembre 2018 à Shanghai
Des visiteurs de l'Exposition mondiale de l'intelligence artificielle, le 17 septembre 2018 à Shanghai
Pénurie de médecins: la Chine mise sur l'intelligence artificielle
Une intervention chirurgicale, le 22 août 2017 à Shanghai, en Chine
Un système de robot chirurgical présenté à l'Exposition mondiale sur l'intelligence artificielle, le 18 septembre 2018 à Shanghai
Des visiteurs de l'Exposition mondiale de l'intelligence artificielle, le 17 septembre 2018 à Shanghai
Des machines qui interprètent des pulsations cardiaques ou des radiographies: en Chine, des entreprises technologiques misent sur l'intelligence artificielle et le "big data" pour aider le pays à affronter une pénurie de médecins.
Qu Jianguo, un retraité de 64 ans, glisse son poignet dans un gros bracelet métallique posé sur une table. Deux minutes plus tard, il reçoit sur son smartphone une analyse médicale complète établie à partir de ses battements de coeur, tout cela sans la présence du moindre docteur.
Cet appareil conçu par l'entreprise "Ping An Good Doctor" était l'une des attractions de l'Exposition mondiale sur l'intelligence artificielle qui vient de s'achever à Shanghai. Un événement organisé à l'heure où la Chine espère prendre la tête des technologies de pointe dans le domaine médical.
"Je suis venu ici pour voir comment la médecine traditionnelle chinoise (qui se fonde sur les pulsations cardiaques pour le diagnostic, NDLR) peut fonctionner sans médecin. Ça serait pratique", explique M. Qu, ex-employé dans l'informatique.
La Chine compte seulement 12 millions de professionnels de santé pour une population totale de près de 1,4 milliard d'habitants.
Ping An Good Doctor, cotée à Hong Kong, est, avec 228 millions d'inscrits, l'une des plus importantes plateformes chinoises de soins médicaux en ligne. Elle dit recevoir quotidiennement 500.000 demandes de consultations.
Diagnostic express
Les patients entrent dans l'application mobile de l'entreprise données personnelles et antécédents médicaux et décrivent leurs symptômes. Sur cette base, l'intelligence artificielle émet un diagnostic, qui est transmis à un praticien en chair et en os.
Ce dernier gagne du temps: il n'a plus qu'à vérifier et valider la pré-analyse réalisée par le système et à rédiger au besoin une ordonnance numérique. Les malades n'ont plus à se déplacer jusqu'à un cabinet médical.
"Cela peut sans aucun doute aider à résoudre le problème de la pénurie de médecins. L'intelligence artificielle peut les décharger des gestes banals, simples et répétitifs", souligne Liu Kang, ex-médecin du prestigieux hôpital Xiehe à Pékin.
"Mais la Chine est encore dans une phase de rattrapage dans ce domaine", concède-t-il.
Aux États-Unis et dans l'Union européenne (UE), start-ups et chercheurs sont depuis longtemps lancés dans la conception de technologies dédiées aux problématiques de santé.
La Chine s'en inspire et conçoit elle-aussi des dispositifs avec l'aide de l'intelligence artificielle et du "big data" (le traitement massif des données): aide au diagnostic, mais aussi interventions chirurgicales réalisées avec des robots, ou encore assistance à la conception de nouveaux médicaments (pour réaliser par exemple des modélisations de molécules).
Un vrai docteur
Les bons médecins ne sont pas assez nombreux en Chine et sont surtout concentrés dans les grandes villes.
Ainsi, les 10% d'hôpitaux chinois considérés comme de haut niveau doivent traiter la moitié des patients du pays, selon un rapport de 2017 du Centre étatique d'information, un centre de réflexion affilié au gouvernement.
Le "big data" et l'intelligence artificielle permettent aux patients des petites villes d'avoir accès à des services médicaux se rapprochant de ceux des grandes métropoles.
Concrètement, des appareils ou des systèmes aident par exemple les médecins moins qualifiés à analyser et interpréter tout seuls des radiographies, des IRM, des pulsations cardiaques ou encore des symptômes.
"Nous imitons et reproduisons les techniques des médecins qualifiés, ceux des meilleurs hôpitaux, et nous les diffusons dans les localités plus petites", explique Fang Qu, directeur technique de Proxima, une entreprise spécialisée dans les diagnostics d'imagerie médicale.
Reste à convaincre les patients de l'intérêt de cette révolution. Qu Jianguo, le retraité qui a testé l'appareil de prise de pouls, reste sceptique.
"Ce n'est pas encore pareil qu'avec un médecin. Et puis je ne comprends pas vraiment les résultats", explique-t-il. "J'ai toujours besoin d'un vrai docteur en face de moi."
Vol de données NFC: protégez vos cartes de crédit sans contact
Vol de données NFC: protégez vos cartes de crédit sans contact
Le paiement sans contact via carte de crédit fait des émules: des millions de consommateurs utilisent déjà cette technologie pour payer de petits montants en quelques secondes.
Les distributeurs de cartes de crédit en font activement la promotion: la plupart des nouvelles cartes de crédit sont équipées d'une puce NFC (Near Field Communication, ou Communication dans un champ proche).
Il suffit de chercher le symbole WLAN/Wi-fi pour déterminer si la carte est équipée de la fonctionnalité de paiement sans contact. Il ne reste plus qu'à apposer la carte sur le terminal pour envoyer le paiement. Cependant, ce confort a un prix.
Les fraudeurs ont désormais développé de nouvelles méthodes leur permettant d'accéder aux données stockées sur ces cartes équipées de la puce NFC. Ils peuvent ainsi s'enrichir au détriment de la victime.
Nous vivons à une époque où l'argent n'est plus dérobé de façon conventionnelle. Il est beaucoup plus lucratif de mettre directement la main sur les informations de la carte de crédit de la victime.
Aujourd'hui, grâce aux cartes de crédit équipées du paiement sans contact, cette manipulation dure à peine quelques secondes. Les fraudeurs ont simplement besoin d'un scanner RFID, qu'il est possible de se procurer en ligne pour environ 40 francs.
Les données de la carte de crédit de la victime sont captées à travers la poche, le sac à dos ou le porte-monnaie. C'est ainsi que le numéro de carte et la date d'expiration sont transmis au fraudeur.
Ces informations sont amplement suffisantes pour passer de petites commandes dans certains magasins en ligne. Ainsi, le criminel peut faire ses emplettes avec les données volées.
En outre, il se peut que ce piratage ne nécessite même plus de scanner, étant donné que toujours plus de Smartphones disposent d'une puce NFC intégrée pour pouvoir utiliser le paiement sans contact.
On peut imaginer que les fraudeurs utilisent un logiciel malveillant pour déclencher le lecteur NFC, activer la carte de la victime et transférer les données récupérées sur Internet.
Si vous remarquez des transactions suspectes sur votre relevé bancaire, contactez immédiatement votre banque ou votre fournisseur de carte afin, si nécessaire, de faire opposition.
Néanmoins, comment réagir avant qu'il ne soit trop tard? Au final, le vol de données ne se remarque même pas sur le moment.
On peut douter de l'efficacité des coques en aluminium censées protéger des «ondes manipulatrices». Toutefois, dans ce cas de figure, l'aluminium est une bonne solution. Si la carte a été fabriquée en cette matière, le fraudeur n'a aucune chance.
Entre-temps, de nouveaux porte-monnaie avec «protection-RFID» intégrée ont vu le jour (Alpine Swiss en a produit un modèle). Le contenu de ces porte-monnaie est protégé du vol de données.
D'autres documents équipés de la technologie NFC sont vulnérables, tels que le SwissPass émis par les CFF. En revanche, les éventuels fraudeurs ne peuvent rien faire de ces données, vu qu'elles sont sauvegardées par les CFF sur des serveurs sécurisés.
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