Techno Manifestation pour un "internet libre" à Moscou, plus de 20 arrestations

AFP

13.5.2018 - 20:24

Arrestations de manifestants au cours d'un rassemblement en faveur d'un "internet libre", le 13 mai 2018 à Moscou
Arrestations de manifestants au cours d'un rassemblement en faveur d'un "internet libre", le 13 mai 2018 à Moscou
Source: AFP

Au moins 20 personnes ont été interpellées par la police dimanche au cours d'un rassemblement en faveur d'un "internet libre", après la décision des autorités russes de bloquer la populaire application de messagerie Telegram.

Autorisée par la mairie de Moscou, cette manifestation a rassemblé dans le centre de la capitale russe plusieurs centaines de personnes, un chiffre largement en baisse par rapport au rassemblement précédent fin avril, qui avait attiré environ 8.000 manifestants.

Selon l'organisation OVD-Info, spécialisée dans le suivi des arrestations, au moins 20 personnes, des membres de groupuscules nationalistes, ont été arrêtées par la police pendant cette manifestation.

"Nous devons pouvoir exprimer notre point de vue, ne pas avoir peur de l'exprimer. Nous ne devons avoir peur de rien, ni de la police, ni de se faire tabasser ou qu'on nous interdise de parler", a déclaré à l'AFP David Khassil, un étudiant présent au rassemblement.

"Il ne faut pas rester assis à la maison devant internet. Les choses pourraient changer si les gens participaient plus" à ce genre d'action, a affirmé un autre participant, Marc Marker, un publicitaire de 29 ans.

Mi-avril, les autorités russes ont ordonné le blocage de Telegram, qui compte 200 millions d'utilisateurs (dont 7% en Russie), tant que cette application ne fournira pas aux services de sécurité les moyens de lire les messages des utilisateurs, ce qu'elle a refusé.

Le blocage de Telegram, une messagerie fondée par les deux frères russes Dourov, a eu lieu peu après l'élection en mars de Vladimir Poutine pour un quatrième mandat présidentiel.

Le précédent mandat du chef de l'Etat russe avait été marqué par un tour de vis accru sur internet, au nom de la lutte contre l'extrémisme et le terrorisme. Certains analystes y avaient vu un moyen de maîtriser le débat politique et d'étouffer les voix trop critiques.

Retour à la page d'accueil

AFP