Mark Zuckerberg présente les évolutions apportées à Facebook, le 30 avril 2019 à San José (Californie)
Mark Zuckerberg, le 30 avril 2019 à San José (Californie)
Mark Zuckerberg annonce le 30 avril 2019 à San José (Californie) que le nouveau Facebook sera davantage tourné vers le «privé»
Moins bleu, Facebook met le cap sur les groupes, l'intime et l'amour
Mark Zuckerberg présente les évolutions apportées à Facebook, le 30 avril 2019 à San José (Californie)
Mark Zuckerberg, le 30 avril 2019 à San José (Californie)
Mark Zuckerberg annonce le 30 avril 2019 à San José (Californie) que le nouveau Facebook sera davantage tourné vers le «privé»
Le béguin pour un autre usager de Facebook? Le réseau social veut vous aider à lui signifier votre «crush»: c'est l'une des nouvelles fonctionnalités dévoilées mardi par l'entreprise, qui veut mettre les «groupes» et l'intime au centre de son application, entièrement redessinée.
Le célèbre réseau social a lancé une toute nouvelle version de son application --qui perd au passage son célèbre bandeau bleu situé en haut de page--, «une évolution majeure» destinée à «rendre les communautés aussi centrales que les amis», selon son patron Mark Zuckerberg.
Cette version repensée de Facebook fait écho aux annonces récentes du jeune PDG, qui a promis un virage fondamental vers une plateforme plus soucieuse de l'intimité, centrée sur les groupes et les messages privés, ou encore les «stories», ces montages photo/vidéo éphémères.
Ces orientations sont censées répondre à deux enjeux: le goût croissant des internautes pour les interactions plus restreintes que le traditionnel «fil d'actualités», mais aussi les inquiétudes liées à la gestion des données personnelles.
Les annonces de mardi sont les premières illustrations concrètes de ce changement de stratégie, prévu sur des années.
«A mesure que le monde (...) devient plus connecté, nous avons besoin de ressentir de l'intimité plus que jamais», a dit le chef d'entreprise de 34 ans sur la scène de sa conférence annuelle des développeurs.
«C'est pourquoi je pense que l'avenir est privé», a-t-il lancé, en forme de nouveau mantra pour son groupe tant critiqué pour sa gestion --jugée laxiste et opaque-- des données personnelles ou son contrôle des contenus publiés par ses usagers.
Une nouvelle fois, il s'est attaché à convaincre de sa bonne foi, après plus de deux ans de controverses quasi-ininterrompues autour de son réseau social, parvenant même faire sourire l'assistance à ce propos.
«Je sais que beaucoup de gens ne sont pas certains que nous sommes sérieux» quant au virage vers le privé, et «je sais que nous n'avons pas vraiment la meilleure réputation question (protection de la) vie privée en ce moment, c'est le moins que l'on puisse dire», a-t-il lancé en souriant.
Mais «je suis résolu à mener cela à bien» et «à entamer un nouveau chapitre pour nos produits», a-t-il assuré.
- Amour, chiens et politique -
Un «nouveau chapitre» qui passe donc notamment par le fait d'encourager ses 2,37 milliards d'utilisateurs à se rencontrer en chair et en os, voire plus si affinités.
Sa fonction «Rencontres» («Dating») est ainsi étendue à 14 nouveaux pays à partir de mardi (essentiellement en Asie et en Amérique du Sud), avant d'arriver aux Etats-Unis d'ici la fin de l'année.
Facebook y ajoute aussi une nouvelle fonction appelée «Secret Crush» (béguin secret), qui permet de sélectionner des «amis» que l'on aimerait mieux connaître et de le leur faire savoir discrètement.
Par exemple, «vous avez rencontré quelqu'un en soirée» qui vous intéresse, a expliqué mardi Fidji Simo, nouvelle responsable de l'application Facebook. L'utilisateur va pouvoir placer cette personne «sur une liste secrète» contenant jusqu'à 9 «amis».
Si --et seulement si-- elle «vous a aussi mis sur sa liste», les deux personnes en sont averties, à la façon de la célèbre application Tinder.
Le Facebook relooké dévoilé mardi va aussi rendre les «groupes» plus visibles. Des amateurs de fromages vegans aux propriétaires de chiens corgi, le réseau social proposera plus de communautés susceptibles d'intéresser ses utilisateurs.
Il existe selon Facebook des «dizaines de millions» de groupes et plus de 400 millions de personnes font partie d'un groupe.
Même si cela peut sembler contre-intuitif, Facebook pense que les groupes peuvent aider à interagir avec des gens qui n'ont pas les mêmes idées politiques, alors que les utilisateurs des réseaux sociaux ont tendance à être enfermés dans ce que l'on nomme la «filter bubble» (littéralement, la «bulle de filtrage»), car n’interagissant qu'avec des personnes ou organisations ayant des opinions proches des leurs.
Parce que leurs algorithmes priorisent les contenus en fonction des goûts des usagers, les réseaux sociaux sont accusés d'entretenir et d'amplifier cette «bulle», qui peut devenir un prisme idéologique déformant.
«Les groupes peuvent créer des liens malgré les divisions», estime Mme Simo. Ainsi, «si vous êtes amateur de chiens, vous trouverez d'autres amateurs de chiens malgré des divergences, politiques ou autres», assure la Française.
Facebook a aussi annoncé des fonctionnalités de paiement sécurisé, via Facebook Marketplace, ou encore la possibilité d'acheter directement des produits sur sa filiale Instagram.
Les changements annoncés mardi concerneront d'abord la version mobile, puis d'ici quelques mois la version site internet.
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