Le siège de Huawei à Reading, à l'ouest de Londres
La 5e génération (5G) de réseau mobile
Offensive de charme de Huawei au Royaume-Uni pour défendre son rôle dans la 5G
Le siège de Huawei à Reading, à l'ouest de Londres
La 5e génération (5G) de réseau mobile
Le géant chinois des télécoms Huawei a lancé lundi une vaste opération de communication au Royaume-Uni afin de convaincre le gouvernement de ne pas exclure ses équipements du réseau 5G.
Dans cette campagne publicitaire diffusée dans la presse, Huawei vante son apport à l'économie du pays et reconnaît que certains au Royaume-Uni remettent en question son rôle dans la 5G.
«Huawei a grandi au Royaume-Uni. Nous sommes ici depuis 20 ans et nous avons été partie intégrante de la construction des réseaux 3G et 4G que nous utilisons tous les jours», rappelle dans un communiqué Victor Zhang, vice-président du groupe chinois.
Le but de cette campagne est de montrer au Royaume-Uni que «nous sommes responsables, nous fournissons la meilleure technologie et nous nous soucions de la sécurité», a ajouté M. Zhang, également à la tête de la branche britannique de l'équipementier, lors d'une conférence téléphonique avec des journalistes.
«Nous avons également besoin de clarifier des affirmations erronées sur Huawei qui est une société privée, détenue par ses salariés et indépendante de tout gouvernement», a-t-il assuré.
Cette opération de charme survient au moment où la participation de Huawei au réseau de nouvelle génération 5G semble remise en cause au Royaume-Uni dans un climat de méfiance vis-à-vis la Chine.
Le Premier ministre Boris Johnson réfléchit même à exclure d'ici à 2023 Huawei du réseau 5G, révélait la presse britannique fin mai.
Le gouvernement se contente de dire qu'il est en train d'étudier les conséquences en matière de sécurité des nouvelles sanctions imposées par Washington, qui visent à entraver la capacité du groupe chinois à mettre au point des semi-conducteurs à l'étranger grâce à de la technologie américaine.
Fin janvier, le gouvernement britannique avait pourtant donné son feu vert à une participation limitée de Huawei aux infrastructures non stratégiques, avec une part de marché limitée à 35%.
Mais Boris Johnson est sous pression de députés de son propre camp qui souhaiteraient une politique plus ferme vis-à-vis de la Chine, ainsi que de son allié américain qui mène la charge contre Huawei, soupçonné d'espionnage au profit de Pékin, ce que le groupe a toujours démenti.
Un sénateur américain, proche du président Donald Trump, a brandi la semaine dernière la menace d'un retrait des forces aériennes américaines présentes au Royaume-Uni si le gouvernement autorisait Huawei à prendre part à la 5G.
Le dossier de la 5G se télescope avec celui du Brexit. Selon le Sunday Times, l'ambassadeur de Chine au Royaume-Uni a estimé que la décision concernant Huawei aurait valeur de test sur les liens commerciaux avec Londres, qui est à la recherche de partenaires commerciaux après sa sortie de l'Union européenne.
Et, selon le quotidien The Telegraph, la banque HSBC, très présente en Asie, a averti Downing Street de risques de représailles sur ses activités en cas d'interdiction de Huawei au Royaume-Uni.
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