Sans cours légal, sans banque centrale, le bitcoin est régi par une vaste communauté d'internautes
Le bitcoin, monnaie virtuelle, a été lancé en 2008
Le bitcoin, monnaie cryptographique, s'achète et se vend sur des plate-formes spécialisées sur internet
Le bitcoin permet transferts et paiements sur internet
Qu'importe les fluctuations, le bitcoin prend du galon à Wall Street
Sans cours légal, sans banque centrale, le bitcoin est régi par une vaste communauté d'internautes
Le bitcoin, monnaie virtuelle, a été lancé en 2008
Le bitcoin, monnaie cryptographique, s'achète et se vend sur des plate-formes spécialisées sur internet
Le bitcoin permet transferts et paiements sur internet
En passe d'être adopté par plusieurs plateformes boursières, le bitcoin va s'installer dans le paysage financier et sa récente flambée n'est qu'un soubresaut propre à toute technologie novatrice, affirment plusieurs spécialistes de cette monnaie virtuelle.
Apparue en 2008, le bitcoin valait autour de 1.000 dollars début 2017. Il est monté mercredi jusqu'à 11.434 dollars.
Après le Chicago Mercantile Exchange (CME) et le Chicago Board Options Exchange (CBOE), c'est la Bourse électronique Nasdaq qui envisage maintenant d'offrir la possibilité de spéculer sur le bitcoin via des produits dérivés dès 2018, affirme le Wall Street Journal. Une grande société de services financiers, Cantor Fitzgerald, a des ambitions similaires.
"Cette catégorie d'investissements ne va pas disparaître", a affirmé au quotidien économique le responsable de la branche spécialisée dans le courtage de Cantor Fitzgerald, Shawn Matthews, en prévoyant l'arrivée prochaine sur le marché d'acteurs financiers de premier plan.
Les instruments dérivés sont un moyen d'échanger à grande échelle des produits financiers sophistiqués, qui se basent sur la valeur d'un actif réel (matières premières, devises, etc.)
- Monnaie sulfureuse -
"L'adoption de produits dérivés du bitcoin par les plateformes boursières est un signe majeur de sa reconnaissance comme un produit destiné à rester", abonde David Yermack, professeur de finance à New York University, en soulignant que cela va aussi amener sur le marché beaucoup plus d'investisseurs spéculant à la baisse sur la monnaie.
Il s'intéresse depuis plusieurs années au développement de la monnaie virtuelle et de la technologie sur laquelle elle s'appuie, la "blockchain", une chaîne de codes informatiques dans laquelle est inscrite chaque opération et qui devient infalsifiable.
Il est difficile selon lui de dégager une explication particulière à la récente envolée du bitcoin, dont les cours sont volatils depuis sa création.
Ses partisans ont été ébranlés cet été par le lancement d'un rival, le "bitcoin cash", créé à l'initiative d'une part minoritaire de la communauté de ses utilisateurs. Mais l'abandon d'un projet similaire en novembre les a rassérénés, avance M. Yermack.
L'engouement de nombreuses compagnies et institutions pour la technologie de la blockchain accentue aussi selon lui la progression du bitcoin, qui y joue souvent un rôle indirect comme produit sous-jacent ou moyen de paiement par exemple.
Le fait que des plateformes boursières réputées vont proposer des produits dérivés du bitcoin apporte aussi de la légitimité à une monnaie à la réputation sulfureuse, souvent associée à la criminalité en ligne et non régulée par des autorités, estime un spécialiste, Lou Kerner.
"Le plus gros problème empêchant jusqu'à présent les banques de spéculer sur le bitcoin était l'incertitude réglementaire", un problème que la création de produits dérivés garantis par des institutions financières permet de contourner, remarque-t-il.
Pendant longtemps investisseur spécialisé dans les réseaux sociaux, M. Kerner se consacre désormais uniquement aux devises virtuelles.
Le bitcoin est, juge-t-il, destiné à devenir la prochaine réserve de valeur, au même titre que l'or.
Rien, ni personne ne garantit aujourd'hui la valeur qu'on accorde à ce métal, tout est histoire de confiance, argumente M. Kerner. C'est, assure-t-il, la même chose pour le bitcoin.
"Les gens qui aujourd'hui parlent de bulle en parlaient déjà quand le bitcoin a franchi la barre des 100 dollars, puis celle des 1.000 dollars. Ce n'est pas très constructif", rappelle-t-il.
Pour Jeff Currie, responsable à la banque Goldman Sachs de la recherche sur les matières premières, le bitcoin est aussi à ranger dans la même catégorie que l'or. Ne serait-ce que parce qu'il faut aller le "miner" avec des serveurs informatiques puissants via un processus long, onéreux et énergivore.
Sa principale réticence actuellement relève du "manque de liquidité" du marché sur lequel il repose, "qui crée cette volatilité dont tout le monde s'inquiète", expliquait-il mercredi sur la chaîne Bloomberg Television, en rappelant que la capitalisation du bitcoin représente actuellement environ 170 milliards de dollars quand celle de l'or en vaut 8.300 milliards.
"Si vous donnez au bitcoin quelques décennies pour grandir et qu'il devient aussi important que l'or, alors sa volatilité va s'amoindrir", a-t-il souligné.
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